Marin, étudiant de 20 ans violemment tabassé à coups de béquille le 12 novembre, à Lyon, après avoir défendu un couple qui s’embrassait, est sorti du coma. En pleine rééducation, le jeune homme réapprend à faire les gestes du quotidien. Ses proches racontent son lent retour à la vie.
Le 11 novembre, pour s’être interposé lors d’une altercation, Marin, étudiant lyonnais de 20 ans, était violemment agressé à coups de béquille à la gare de Lyon-Part-Dieu par un mineur âgé de 17 ans, interpellé le lendemain. Plongé dans le coma dans un état désespéré, Marin a entamé, le 27 novembre, un lent retour à la vie, un "miracle", selon ses proches.
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Après deux mois passés à l’hôpital, Marin a intégré le week-end dernier un centre de rééducation. Sa tante s’est confiée sur 20 Minutes sur cette longue et lourde convalescence. "Il ouvre les yeux, mais il n’a pas toujours sa pleine conscience. Souvent, après un effort, il a besoin de dormir deux ou trois heures", confie Anne-Claire, sa tante. "Au début, il murmurait. Il a eu de la rééducation pour retrouver son timbre de voix", précise-t-elle. Bouger les yeux, fixer un objet, tenter de lire au-delà de deux mètres lui sont aussi difficles, en effet, sa vision est détériorée. "Il est capable de corriger les fautes d’orthographe mais il ne parvient pas à épeler les mots", explique-t-elle.
En novembre dernier, ces proches ont indiqué que les nombreuses lésions observées annonçaient "une rééducation longue et compliquée". Et d’ajouter : "Nous vivons au jour le jour et savourons cette avancée miraculeuse". Comme le raconte sa tante, les médecins étaient étonnés de le voir sortir du coma, vu l’état de son cerveau. "Mais jusque-là, Marin a déjoué tous les pronostics", assure-t-elle. Sa mémoire a été quelque peu altérée. De l’agression, il n’a plus aucun souvenir non plus. "Parfois, il demande pourquoi il est à l’hôpital. Quand nous lui expliquons, il répond qu’il le referait sans hésiter même en sachant qu’il se retrouverait ici", confie la tante.
Depuis son agression, des nombreux internautes se sont mobilisés sur les réseaux sociaux pour soutenir le garçon dans son combat ainsi que sa famille. Le club de football de Saint-Etienne, que Marin supporte, a également affiché son soutien au jeune homme.