SIPA
Une femme, qui avait contracté une infection généralisée lors d’une interruption volontaire de grossesse (IVG) en 2011, a dû être amputée d’une partie de ses quatre membres. Le CHU de Bordeaux a été condamné à lui verser une provision de 300 000 euros.
La femme qui avait dû être amputée des deux pieds, de l’avant-bras droit et de la main gauche après une interruption volontaire de grossesse (IVG) pratiquée en 2011 au CHU de Bordeaux s’appelle Priscilla Dray, rapporte Sud-Ouest. Elle avait contracté une infection généralisée après l’intervention. La justice a rendu sa décision plus de cinq ans après les faits : le centre hospitalier a été condamné à lui verser 300 000 euros à titre de provision.
La mère de famille âgée de 36 ans à l’époque des faits avait contracté une bactérie dévastatrice qui s’était développée de façon exponentielle dans son organisme, ce qui a rendu inéluctables les amputations. "Aucun élément ne permet de limiter la part de responsabilité du CHU dans la survenance du dommage", écrivent les magistrats du tribunal administratif de Bordeaux à la lumière des conclusions formulées par un collège d’experts.
Mais le CHU de Bordeaux a tout de même été condamné pour une prise en charge défaillante Priscilla Dray. L’hôpital affirme de son côté ne pas avoir commis de faute, insistant sur le fait que la pathologie, en plus d’être rare, et difficile à diagnostiquer. La patiente s’était plainte de fièvre et de douleurs de retour chez elle après l’IVG, mais son infection n’avait été diagnostiquée que trois jours après, mais il était déjà trop tard.
Lire d’autres articles sur des faits divers en France.