Christine Lagarde, la directrice générale du FMI, était jugée devant la Cour de justice de la République pour son rôle dans l’arbitrage dont a bénéficié Bernard Tapie. Elle a été reconnue coupable de "négligence" mais est en revanche dispensée de peine et cette condamnation ne sera pas inscrite sur son casier judiciaire.
L’ex ministre française de l’Economie a été condamnée pour "négligence" par la Cour de justice de la République pour son rôle dans l’arbitrage rendu en 2008 en faveur de l’homme d’affaires Bernard Tapie, mais dispensée de peine. Elle risquait jusqu’à un an de prison et 15 000 euros d’amende.
Le parquet avait requis la relaxe la semaine dernière. Il n’y aura pas d’appel possible des décisions de la CJR, seule habilitée à juger des membres d’ un gouvernement pour des crimes ou délits commis dans l’exercice de leurs fonctions. Ne restera que le pourvoi en cassation. Vendredi, avant que la Cour ne parte délibérer, Christine Lagarde avait dit avoir "agi (...) avec pour seul objectif la défense de l’intérêt général", en autorisant en 2007 une procédure arbitrale avec Bernard Tapie pour solder son litige avec l’ancienne banque publique Crédit Lyonnais. Annulé en 2015 pour fraude au civil, cet arbitrage privé fait l’objet d’une enquête pénale pour "détournement de fonds publics" et "escroquerie", distincte de celle qui a visé l’ancienne ministre.
Le gouvernement "maintient" toute sa confiance en Christine Lagarde, tandis que le Fonds monétaire international va se réunir "bientôt" pour discuter de la condamnation de sa directrice générale.