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Le parquet a requis le placement en détention provisoire de ces cinq suspects arrêtés à Strasbourg et Marseille dans l’affaire de l’attentat déjoué ce week-end.
Après la prolongation de leur garde à vue, les cinq hommes suspectés d’avoir voulu commettre un attentat le 1er décembre, ont été présentés vendredi à la justice à Paris. Cette mesure est en vue de leur mise en examen par des juges antiterroristes, a indiqué François Molins procureur de la République de Paris vendredi. Après cinq jours de garde à vue, ils ont notamment été mis en examen pour "association de malfaiteurs terroriste en vue de la préparation de crimes d’atteinte aux personnes", précise le parquet de Paris.
Le "déferrement" de ces cinq suspects a été annoncé dans la matinée devant la justice antiterroriste d’opérationnels de Daech. Le procureur a également fait savoir "l’ouverture d’une information judiciaire des chefs de participation à une association de malfaiteurs terroristes en vue de la préparation de crimes d’atteinte aux personnes, d’acquisition, détention, transport, offre et cession illégale d’armes et de munitions de catégories A et B, le tout en réunion et en relation avec une entreprise terroriste". Leur placement en détention provisoire a été requis par le parquet.
L’enquête se poursuit, mais la cible précise visée par les suspects reste encore inconnue. En revanche, les enquêteurs ont pu déterminer la date du 1er décembre comme celle prévue pour une action. "C’est un passage à l’acte imminent qui a pu être évité grâce aux interpellations du 20 novembre", a indiqué François Molins parlant de "passage à l’acte mortifère" évité. Grâce aux éléments saisis à Strasbourg, des écrits très clairs d’allégeance à Daech et glorifiant la mort en martyr ont été découverts, a ajouté le procureur.