La ministre de la Santé Marisol Tourain a saisi jeudi l’Inspection générale des Affaires sociales (Igas), dans le cadre du décès suspect de trois patients au CHU de Nantes. Les victimes auraient rendu l’âme après avoir subi des "complications graves" suite à des traitements par chimiothérapie.
Le décès suspect de trois patients hospitalisés au CHU de Nantes a soulevé bien des questions jusque dans les hautes sphères gouvernementales. La ministre de la Santé Marisol Touraine est même intervenue personnellement auprès de l’Inspection générale des Affaires sociales (Igas). Elle a saisi l’instance le jeudi 17 novembre pour que cette dernière enquête sur ces décès survenus le 10, le 12 et le 13 novembre à la suite de "complications graves".
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Ils étaient au total quatre patients à être traités par chimiothérapie intensive avec autogreffe. Selon le communiqué du ministère de la Santé, le traitement comprenait "le médicament cyclophosphamide en remplacement du médicament melphalan", comme rapporté par BFMTV. Marisol Touraine explique avoir saisi l’Igas en raison de la succession inquiétante de décès dans ce cas précis de traitement. L’instance doit déterminer "les causes exactes de ces complications graves, ainsi que sur l’organisation, les moyens et les conditions de réalisation des chimiothérapies". Pour l’heure, le quatrième patient est toujours hospitalisé au CHU de Nantes.
Le ministère de la Santé précise qu’elle a été tenue au courant jeudi de la survenue des complications chez les quatre patients dont le traitement a couru entre le 10 et 13 novembre. Le problème surviendrait de l’usage du médicament cyclophosphamide qui est cependant validé par la communauté médicale. L’usage de cette médecine plutôt que le melphalan, généralement utilisé pour traiter ce type de patients, a été motivé "par les tensions d’approvisionnement européennes sur le melphalan et par leur choix de réserver les lots dont ils disposaient au traitement des patients atteints de myélome, indication pour laquelle il n’y a pas d’alternative", selon le ministère de la Santé. De son côté, l’agence du médicament ANSM a lancé une enquête relative aux produits. Les premières conclusions devraient être attendues sous sept jours.
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