Jacqueline Veyrac, la riche propriétaire d’hôtels kidnappée à Nice le 24 octobre, a raconté aux enquêteurs ses deux jours de séquestration. Elle affirme avoir tout fait pour s’extraire de la voiture dans laquelle elle était enfermée.
Jacqueline Veyrac, âgée de 76 ans, a été kidnappée en plein jour à Nice le 24 octobre dernier, rappelle Le Parisien. Dès les premières heures de sa séquestration, la riche propriétaire d’hôtels sur la Côte d’Azur n’a pensé qu’à trouver une solution pour s’évader. Au début, elle était pétrifiée, mais elle s’était vite ressaisie.
Ce jour-là, à midi, Jacqueline Veyrac se retrouve soudainement attachée, molestée et jetée à l’intérieur d’une Renault Kangoo, sur un vieux matelas sale. Ses ravisseurs avaient lié ses poignets et ses pieds avec des serre-joints en plastique. Ils lui ont également bandé les yeux à plusieurs reprises. Immobile, l’otage ne panique pas et se concentre pour échafauder son plan d’évasion.
À plusieurs reprises, Jacqueline Veyrac parvient à desserrer ses liens ou à mettre des coups de pied dans la carrosserie. Mais ses deux ravisseurs veillent et interviennent à chaque fois en resserrant un peu plus ses liens. Elle sera d’ailleurs entaillée sur les avant-bras à cause de cela.
Les ravisseurs de Jacqueline Veyrac s’agacent de voir cette dame âgée leur résister, même s’il n’y aura pratiquement aucune parole échangée entre eux pendant les deux jours. L’otage décide de ne pas coopérer en refusant de manger. Elle ne peut pas sortir pour aller faire ses besoins puisque les deux hommes chargés de sa surveillance refusent.
Jacqueline Veyrac raconte aussi aux enquêteurs qu’après un premier arrêt de plusieurs heures sur le bord d’une route, la voiture repart. Malgré la fatigue, l’otage cherche des solutions pour s’échapper. Ses ravisseurs ont tendu une couverture derrière l’habitacle pour cacher leur prisonnière à l’arrière de la fourgonnette.
Mercredi 26 octobre, peu avant 13 heures, Jacqueline Veyrac entend du bruit à l’extérieur. Les deux ravisseurs ne sont pas dans la voiture. Elle tape dans la carrosserie et parvient à faire tomber la couverture avec ses pieds. Un promeneur s’aperçoit alors de sa présence et ouvre la porte. L’otage a été retrouvée vivante à Nice. Il se trouve que l’un de ses geôliers était un certain Giuseppe Serena, l’ancien gérant de l’un de ses établissements.
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