Un agent de sécurité a sauté du vingtième étage de la tour Kupka de La Défense, durant ses heures de travail. Arrivé rapidement sur les lieux du drame, le Samu n’a pu que constater son décès.
Agé de 42 ans, cet agent de sécurité travaillait depuis avril 2007 au sein de la société Sécuritas. Il occupait la fonction d’agent de sécurité incendie. Samedi dernier vers 9 heures alors qu’il faisait sa ronde, il s’est suicidé sur son lieu de travail à La Défense, a fait savoir l’Unsa lundi.
Présenté par Le Parisien sous le nom de Nicolas B., cet agent de sécurité avait sombré dans une grosse dépression il y a un an et demie. Durant cette période, il avait attaqué son employeur aux prud’hommes sur ses conditions de travail, révèle un de ses collègues. Le secrétaire général de la branche sécurité et prévention à l’Unsa, Erik Biro a quant à lui évoqué une mésentente entre Nicolas B. et les responsables de l’entreprise. Selon lui, le quadragénaire n’a pas laissé de mot pour expliquer son geste mais la veille il serait sorti "retourné" d’une réunion qui avait eu lieu dans la tour avec sa direction. "Il avait une pression énorme de la part de son entreprise ; il le vivait très mal", poursuit Erik Biro.
La semaine dernière, il avait participé à la manifestation organisée sur l’esplanade pour dénoncer la dégradation des conditions de travail des vigiles depuis la mise en place de l’état d’urgence. Dans un communiqué l’Unsa essaie d’expliquer le geste de l’un de leur membre en soulignant que "Nicolas n’avait plus d’espoir". Le syndicat dénonce "une politique brutale de management" chez Securitas. Une réunion extraordinaire du CHSCT de Securitas France devrait se tenir ce jeudi. Une enquête judiciaire a été confié au commissariat de La Défense pour éclaircir les raisons précises de cet acte désespéré. Lundi, l’employeur n’a pas répondu aux sollicitations du Parisien.