Une mère de famille est accusée d’avoir livrée sa propre fille de 5 ans à son compagnon de l’époque pour violer l’enfant. Elle a été condamnée à 20 ans de réclusion criminelle par la cour d’appel de Nancy (Lorraine) et son amant à 30 ans pour le viol de la fillette.
Le 2 août 2012, la mère de la fillette avait conduit son enfant au domicile de son amant. Expliquant avoir agi sous l’emprise de l’homme pédophile, elle avait maintenu sa fille pour qu’il puisse procéder au viol. Le verdict a eu lieu vendredi.
En août 2012, la mère s’était rendue avec sa fille de 5 ans chez l’homme rencontré sur internet quelques mois plus tôt. Au cours d’une soirée alcoolisée, ce dernier aurait violé la fillette tandis que la femme l’y aidait en contraignant son enfant. Le lendemain, la mère avait conduit sa fille chez le médecin, constatant que l’enfant présentait une plaie sanguinolente aux parties génitales. Elle l’avait aussi emmenée à l’hôpital de Nancy, affirmant que sa fille avait fait une chute et avait été victime d’une agression sur une aire d’autoroute. Les médecins, non convaincus par les explications de la mère, avaient immédiatement fait un signalement à la justice. Placé en garde à vue, le couple avait été mis en examen pour "viols et agressions sexuelles aggravés". L’enquête a révélé que l’enfant avait aussi été victime d’agressions sexuelles devant une webcam entre janvier et août 2012 pour satisfaire des scénarios élaborés par les deux adultes.
Lors du premier procès en novembre 2015, l’homme avait écopé de trente ans de réclusion criminelle tandis que la mère avait été condamnée à 25 ans de réclusion. L’homme avait fait appel du jugement. Vendredi 4 novembre, le tribunal de Nancy a tranché. La mère de la victime a été condamnée à 20 ans de réclusion criminelle par la cour d’appel. Elle a également été déchue totalement de son autorité parentale. L’amant écope de 30 ans de réclusion criminelle. "Les parties civiles attendaient qu’il dise et assume la vérité afin de pouvoir enfin tourner la page", a déclaré l’avocat du père de la fillette, déplorant "l’amnésie mensongère" derrière laquelle s’est dissimulé l’accusé.