Ayalé, 33 ans, a été renvoyé pour des erreurs de caisse, selon la direction. La victime maintient toutefois que son renvoi serait dû à une fausse couche au travail.
Ayalé était caissière dans un supermarché de la Courneuve jusqu’à son renvoi brutal. Alors qu’elle occupait son poste depuis plus d’un an, elle s’est retrouvée enceinte de 4 mois. Le 8 juin 2016 cependant, la jeune femme de 33 ans perd les eaux à cause de la pression à son travail et fait une fausse couche. "J’étais en train de transporter des pastèques quand la poche des eaux s’est rompue", se souvient Ayalé qui ne souhaite pas donner son nom de famille. Un mois après avoir repris son poste, la jeune femme reçoit sa lettre de licenciement pour des soi-disant erreurs de caisse d’un montant total de 35 €.
Cette décision de licenciement a immédiatement été dénoncée par la CGT et des personnalités du mouvement féministe par le biais d’une pétition en ligne. Une manifestation en soutien à Ayalé a même eu lieu le jeudi 27 octobre devant le supermarché où elle travaillait à la Courneuve. De son côté, la trentenaire pointe du doigt "ses conditions de travail non adaptées" qui ont provoqué sa fausse couche. "Après ma convalescence j’ai repris le travail sans attendre une minute", déplore la jeune femme, rapportée par le Figaro. Contactée par le quotidien, la direction du supermarché n’a pas souhaité s’exprimer.
Outre le licenciement abusif, la jeune femme n’avait pas le droit de faire de pause pendant six heures d’affilée. Elle subissait également des rappels à l’ordre en permanence et était obligée de tenir les caisses en plein courant d’air froid. Même enceinte, la situation professionnelle de la trentenaire ne s’est pas améliorée pour autant. "En un an et demi, j’ai subi de telles brimades, conclut Ayalé. Rien ne me ramènera mon enfant, mais je veux qu’on rappelle aux employeurs leurs limites."
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