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Alors que le démantèlement de la "Jungle" a débuté lundi, l’évacuation de Calais n’est pas encore achevée. Les quelque 1 000 personnes présentes sur place vont toutefois quitter les lieux, d’après la préfète.
Après les premiers départs de migrants de la Jungle, le camp de Calais abrite entre près de 1 000 personnes. "On estime à 1 000 le nombre de personnes encore présentes sur le camp de la Lande et qui vont partir", a déclaré mercredi la préfète Fabienne Buccio. Cette dernière a confié son optimisme sur le démantèlement total du campement qui devra durer une semaine. Ce chiffre annonce une progression très rapide des évacuations, car 6 400 migrants, selon la préfecture, 8 100 selon des associations, y vivaient avant le début du démantèlement lundi matin. Mardi soir, le gouvernement a évoqué 4 000 migrants "mis à l’abri".
Dans cette "Jungle" incendiée dans la nuit du 25 au 26 octobre, des migrants circulaient enveloppés dans des couvertures, sac à la main, pour partir vers les autocars. Ces incendies sont une "tradition, notamment pour certaines communautés qui mettent le feu à leur habitation au moment de la quitter", ce qui "prouve aussi que les migrants s’en vont", a affirmé Mme Buccio citée par Le Point.
Si l’origine exacte du feu reste inconnue, l’adjoint au maire de Calais chargé de la sécurité, Philippe Mignonnet, a parlé de "départs de feux malveillants". Les incendies déclarés en début de soirée mardi se sont intensifiés entre 00H30 et 03H00, notamment dans la +zone des commerces+ à l’entrée du camp, a déclaré la préfecture. Dans la crainte d’un nouveau drame, les associations ont distribué plusieurs dizaines d’extincteurs à des migrants.