Des étudiants nationalistes corses sont entrés en grève de la faim à Corte (Haute-Corse) pour dénoncer les condamnations à Paris de trois de leurs camarades. Les jeunes militants poursuivent leur grève initiée samedi.
Depuis samedi, 5 étudiants nationalistes ont entamé une grève de la faim et demandent l’amnistie des prisonniers "politiques", dont les récents condamnés Nicolas Battini et Stéphane Tomasini. Lundi soir, leur nombre est monté à 10, assure l’Associu Sulidarità. Ils comptent poursuivre leur "combat".
Malgré les premiers signes de fatigue, les jeunes nationalistes corses poursuivent leur grève de la faim à Corte, indique Corse Matin. Mardi après-midi, des tracts ont été distribués à l’université pour expliquer la démarche des jeunes, et donner rendez-vous pour une veillée, mercredi en début de soirée. "Nous voulons montrer par cette grève illimitée notre détermination et maintenir la mobilisation en faveur des prisonniers et pour montrer que la manifestation de samedi à Bastia n’y a pas mis un terme", a déclaré Paul Salort, 18 ans, l’un des cinq grévistes.
Ils sont désormais 10 en grève de la faim !
Sustegnu à i 10 di Corti in patifame ! #Amnistia #Sustegnu pic.twitter.com/doHE2ccOro— Associu Sulidarità (@sulidarita) 17 octobre 2016
Le rassemblement de samedi avait été organisé par les syndicats étudiants corses et les partis nationalistes pour dénoncer les condamnations par la cour d’assises spéciale de Paris de trois étudiants (dont un en fuite) à des peines de 5 à 8 ans de prison pour un attentat contre la sous-préfecture de Corte, en 2012. Les grévistes, dont quatre sont membres du syndicat étudiant Ghjuventu Indipendentista (Jeunesse indépendantiste), réclament l’amnistie pour les prisonniers "politiques" et le "rapprochement" sur l’île de Stéphane Tomasini et Nicolas Battini. Les militants assurent qu’ils resteront dans l’Eglise Santa-Croce, jusqu’au rapprochement des prisonniers.
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