Claude Paris/AP/SIPA
Jean-François Martin a perdu son œil gauche au cours de la manifestation contre la loi Travail à Rennes en avril 2016. Sa famille a porté plainte contre X et saisi les défenseurs des droits de l’homme afin de dénoncer l’usage du flash-ball.
Il a reçu un projectile lancé par les policiers au cours d’une manifestation organisée contre la loi Travail. Depuis le 28 avril dernier, Jean-François Martin a été gravement blessé et a perdu son œil gauche. Les conclusions de l’enquête de l’IGPN ont révélé l’utilisation probable d’un flash-ball. Aujourd’hui, six mois après les faits, l’étudiant de 20 ans a décidé de traîner l’affaire en justice avec le soutien de sa famille.
Jean-François Martin et sa famille se sont désormais constitués partie civile. Ils ont déposé une plainte contre X, rapporte RTL citant une information du quotidien Ouest France. Dans la foulée, ils ont décidé de saisir le défenseur des droits de l’homme. Une rencontre est donc prévue jeudi 20 octobre avec le délégué de Vannes. "Nous allons lui faire part de ce qu’a vécu notre fils", a confié son père. "Nous souhaitons aussi apporter notre réflexion sur les méthodes policières notamment l’utilisation de lanceur de balle de défense. Comment avons-nous pu en arriver là ?", a-t-il ajouté.
Étudiant en géographie, Jean-François Martin ne pourra plus jamais retrouver l’usage de son œil gauche. Il devra en conséquence modifier ses habitudes. "Je veux mener ce procès, non pas contre le policier qui a tiré, mais contre le gouvernement", a-t-il lâché. Le jeune homme a surtout l’intention de mettre à jour cet accident ou cette erreur et appelle à interdire l’utilisation du flash-ball.
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