L’ex-ministre délégué au Budget Jérôme Cahuzac a été poursuivi pour fraude fiscale et blanchiment. Le procès de ce politique socialiste a eu lieu ce mercredi 14 septembre. Le Parquet national financier (PNF) a donné son verdict.
Après dix jours de procès, la justice française s’était prononcée dans l’affaire de fraude fiscale de l’ex-ministre Jérôme Cahuzac. Ce mercredi 14 septembre, la procureure Éliane Houlette avait annoncé que l’ancien ministre délégué au Budget avait bafoué l’honneur de la France entière. "Vous avez flétri l’honneur de ce pays", a annoncé le Parquet national financier selon le site du journal Le Figaro. "Ce qui n’a jamais été réparé, et ne le sera jamais, c’est l’atteinte portée à ce pays, devenu en quelques jours la risée du monde", a déclaré la procureure Eliane Houlette.
Pour avoir commis une "trahison" et pour avoir "sacrifié tous les principes pour l’appât du gain", la justice a requis trois années de prison ferme pour Jérôme Cahuzac. C’est "la juste peine à votre égard doit être sévère", a annoncé la procureure, à l’accusé. De plus, cette peine est non aménageable, précise le journal français.
Pour Patricia Cahuzac, la femme de l’ancien ministre avec laquelle il est en instance de divorce, la justice a requis une peine de deux ans de prison aménageable. Elle pourrait donc demander une semi-liberté ou le port d’un bracelet électronique. Le Parquet national financier a également condamné la banque Reyl & Cie à 1,875 million d’euros d’amende selon lefigaro.fr. La banque suisse est impliquée dans cette affaire en procédant à un blanchiment de fraude fiscale et en participant "activement à la dissimulation des avoirs de Jérôme Cahuzac". François Reyl, le directeur de cette banque suisse a aussi été condamné à payer 375 000 euros d’amende et à 8 mois de prison avec sursis.
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