POLICE NATIONALE/SIPA
Placée en garde à vue, une adolescente aurait admis, selon des sources proches du dossier, qu’elle connaissait les intentions de sa mère. Elle n’est autre que fille de l’une des trois femmes interpellées à Boussy-Saint-Antoine dans le cadre de l’enquête sur la voiture piégée retrouvée près de la cathédrale Notre-Dame de Paris.
Un attentat à la voiture piégée a-t-il été déjoué cette semaine à Paris, près de la Cathédrale Notre-Dame ? L’enquête préliminaire, ouverte par le parquet antiterroriste de Paris suite à la découverte d’un véhicule abandonné contenant plusieurs bouteilles de gaz pleines et du gasoil dans le coffre, devra le déterminer. Trois femmes "fanatisées" ont été arrêtées le 8 septembre dans l’Essonne, dont la fille du propriétaire du véhicule. Leurs liens avec des terroristes déjà connus sont mis progressivement au jour.
Cette adolescente est la fille d’Amel S., la femme de 39 ans interpellée en même temps que Sara H., 23 ans et Inès M., 19 ans à Boussy-Saint-Antoine, en Essonne. Lors de leur arrestation, au domicile d’Amel, les deux plus jeunes complices se sont jetées sur les policiers, un couteau à la main. Placée également en garde à vue, la fille d’Amel S. aurait admis, selon des sources proches du dossier, qu’elle connaissait les intentions de sa mère. Elle lui aurait même donné des indications sur la présence de policiers dans les lieux où sa mère allait frapper.
Selon François Molins, qui a tenu une conférence de presse vendredi, deux enquêtes ont été ouvertes jusqu’ici : une sur la voiture abandonnée et une concernant le projet d’attentat du commando de femmes. Certains protagonistes sont concernés par ces deux procédures dans lesquelles sept personnes au total sont actuellement en garde à vue. Deux des gardes à vue devaient s’achever ce samedi. Par ailleurs, Ornella G., dont les empreintes ont été retrouvées dans la voiture abandonnée en plein Paris remplie de bonbonnes de gaz, a été déférée samedi au tribunal à Paris, en vue d’une mise en examen par des juges antiterroristes, a annoncé le parquet de Paris.