Les informations sur le coup de filet antiterroriste du jeudi 8 septembre dans l’Essonne ont commencé à filtrer. Parmi les trois femmes interpellées figure Inès Madani, qui aurait un lien avec Hayat Boumeddiene, la compagne d’Amedy Coulibaly.
Trois femmes ont été arrêtées durant le du coup de filet antiterroriste à Boussy-Saint-Antoine, dans l’Essonne, jeudi 8 septembre, rappelle Le Point qui publie sur son site une information exclusive. L’opération eut lieu quelques jours après la découverte près de la cathédrale Notre-Dame de Paris d’une voiture remplie de bonbonnes de gaz.
"Ces jeunes femmes, âgées de 39, 23 et 19 ans, radicalisées, fanatisées, préparaient vraisemblablement de nouvelles actions violentes, et de surcroît imminentes", a affirmé le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, lors d’une allocution Place Beauvau, hier soir en fin de soirée. L’une des jeunes femmes a aussitôt bondi sur l’un des policiers de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), un couteau de boucher à la main. Blessé, ce dernier a été évacué, mais ses jours ne sont pas en danger.
Parmi les trois femmes interpellées au cours de l’opération antiterroriste de Boissy-Saint-Antoine figure Inès Madani qui était fichée S pour avoir entamé des démarches pour se rendre en Syrie. La jeune femme aurait aussi adressé une lettre d’adieu à sa mère confirmant sa volonté de vouloir conduire un attentat-suicide.
Inès Madani portait sur elle une deuxième lettre dans laquelle elle prêtait allégeance à Daesh. Les enquêteurs cherchent désormais à établir avec certitude les liens qu’elle entretenait avec Hayat Boumeddiene, la compagne d’Amedy Coulibaly, qui a quitté la France pour se rendre en Syrie. Les trois femmes auraient exprimé leur intention de vouloir venger la mort d’Abou Mohamed Al Adnani, le "ministre des attentats" de l’organisation terroriste, tué fin août en Syrie par une frappe de la coalition.