Le projet macabre de cet ancien professeur de judo en pleine instance de divorce à Évry a été stoppé à temps par la police. L’homme de 44 ans est aujourd’hui poursuivi pour délit de "mandat criminel".
Le procès du drame doit s’ouvrir mercredi 10 août au tribunal correctionnel d’Évry, dans l’Essonne suite à un projet macabre qui date de l’année dernière. En pleine procédure de divorce, un ancien professeur de judo a commandité l’assassinat en engageant un homme de main afin d’assassiner sa femme, également mère de ses deux enfants. Les faits remontent à mi-2015. L’épouse de cet homme de 44 ans venait de rompre avec lui à cause des crises de jalousie de ce dernier. "C’est une scène, plus intense que les autres, qui a fait déborder le vase et poussé ma cliente à partir", a déclaré l’avocate de la victime, Karine Rousselot-Weber, citée par Metro News.
L’ancien professeur de judo repoussé par sa femme a alors imaginé un scénario macabre pour se débarrasser définitivement d’elle. Pour ce faire, il a engagé une connaissance qui accepterait de simuler un accident de la route dans lequel l’épouse serait renversée en voiture, pendant son jogging. Le quadragénaire a mis en place un plan bien élaboré entre les repérages sur terrain, l’emploi du temps de la victime et 800 euros versés pour louer la voiture qui serait l’arme du crime. Mais il n’avait pas pensé à la loyauté défaillante de son "tueur à gages".
Par le plus grand des hasards, celui qu’il a engagé pour commettre le crime odieux s’est retrouvé en garde à vue pour une simple infraction du Code de la route. Au cours de son interrogatoire, il est passé aux aveux en déclarant avoir été mandaté pour assassiner une femme. De son côté, le mari qui ne se doute de rien a affirmé qu’il s’est inspiré de la télévision pour mettre en œuvre son projet macabre. Derrière son dos, son homme de main, à qui il fixe toujours des rendez-vous en amont de l’assassinat, s’est désormais associé à un agent de police infiltré. Le pot aux roses est démasqué et l’ancien professeur de judo est rapidement interpellé.
Devant le juge d’instruction, le quadragénaire a tout avoué avant de minimiser ses intentions. Son avocat, François Artuphel, a indiqué qu’il n’a jamais voulu "aller jusqu’au bout", mais qu’il se trouvait, pendant la période des faits "en grande difficulté". Il est aujourd’hui poursuivi pour délit de "mandat criminel" et encourt dix ans de prison et 150 000 euros d’amende. La victime, dont la procédure de divorce est toujours en cours, a peur pour sa vie. "Elle est encore sous le choc. Elle est suivie psychologiquement", a confié son avocat.