Luca Bruno/AP/SIPA
L’attentat qui a eu lieu sur la Promenade des Anglais à Nice n’est pour l’heure revendiqué mais le mode opératoire utilisé par le franco-tunisien n’est pas une première. Des attaques similaires ont été perpetrés dans l’Occident en 2013 et 2014.
L’attentat à Nice a fait au moins 84 morts, 18 blessés sont toujours en "urgence absolue", selon un nouveau bilan du ministère de l’Intérieur. Bien que le choc envahi encore le cœur, les autorités doivent avancer dans leur enquête. Aucune revendication de cet acte criminel n’a pour le moment eu lieu. Mais le mode opératoire n’est pas une première, relatent les médias.
Jeudi soir, le camion a fauché mortellement au moins 84 personnes à Nice. Une action qui renvoie à un mode opératoire connu des services de l’antiterrorisme, révèlent les enquêteurs. En effet, l’utilisation de véhicule pour tuer au nom du terrorisme a été déjà utilisée auparavant. En mai 2013, deux Londoniens d’origine nigériane avaient renversé en voiture le jeune militaire britannique Lee Rigby à Londres avant de l’attaquer à coups de couteau, rappelle l’AFP. Sur une vidéo filmée juste après l’agression, l’un des meurtriers déclarait avoir voulu venger les "musulmans tués par des soldats britanniques". En octobre 2014, un Canadien de 25 ans récemment converti aux thèses djihadistes avait foncé au volant de sa voiture sur trois militaires, en tuant un et en blessant un autre, au bord d’une route dans la banlieue de Montréal.
Le véhicule, une semi-remorque blanche, a foncé à pleine vitesse sur les gens présents sur place, suscitant un mouvement de panique et jetant des débris tout autour. Le sous-préfet des Alpes-Maritimes a indiqué que le chauffeur du camion avait été abattu. Le ministère de l’Intérieur a précisé que des investigations étaient en cours pour savoir s’il avait des complices. Selon les informations du Figaro, le suspect avait loué un camion frigorifique deux jours auparavant à Saint-Laurent-du-Var. La location courait sur plusieurs jours. Les enquêteurs remontent actuellement les enregistrements des caméras de vidéosurveillance pour savoir exactement d’où est parti le camion.
.@PHBrandet (porte-parole) : l’individu qui conduisait le camion a été neutralisé. L’enquête déterminera s’il a agi seul #Nice
— Ministère Intérieur (@Place_Beauvau) 14 juillet 2016
Les services de renseignement français craignaient des attaques avec des véhicules piégés. Auditionné à huis clos le 24 mai dernier par la commission d’enquête parlementaire sur les attentats de 2015, qui a publié un rapport le 5 juillet, le patron de la DGSI, Patrick Calvar avait notamment déclaré : "Je suis persuadé qu’ils passeront au stade des véhicules piégés et des engins explosifs, et qu’ainsi ils monteront en puissance, disait-il en ciblant les djihadistes de Daech. Nous savons très bien qu’ils vont recourir à ces modes opératoires : ils ont bien vu les effets provoqués par une opération massive".