Abdelhamid Abaaoud, le cerveau présumé des attentats de Paris, aurait pu être arrêté en Grèce à la mi-janvier 2015 si les services de police belge et grec s’étaient mieux coordonné, révèle la commission d’enquête parlementaire sur les attentats de Paris, qui a récemment remis son rapport.
Au vue des enquêtes et du rapport élaboré par la commission d’enquête parlementaire, les attentats de Paris ont pu être évités. Les conclusions de la commission pointent en effet "des ratés" dans les services de renseignement. Il apparaît ainsi qu’Abdelhamid Abaaoud, a échappé aux policiers grecs en janvier 2015 alors qu’il était déjà traqué par Athènes.
Mauvaise coordination
Abdelhamid Abaaoud est le cerveau présumé des attentats qui ont coûté la vie à 130 personnes, le soir du 13 novembre 2015. Quelques mois plutôt, en janvier 2015, la police belge démantèle, à Verviers (Belgique), une cellule djihadiste dont Abdelhamid Abaaoud serait le coordinateur. La commission d’enquête parlementaire sur les attentats de janvier et novembre 2015 à Paris a mis au jour un lien formel entre ce réseau et le terroriste, finalement tué dans l’assaut de Saint-Denis, le 18 novembre dernier. "Un lien téléphonique entre la cellule de Verviers et Abdelhamid Abaaoud était établi avant le démantèlement de la première. Il était alors prévu une action concertée des services belges et grecs afin d’interpeller le dhjihadiste se trouvant à Athènes. (....) Cependant, la précipitation de l’intervention à Verviers n’a pas permis une telle arrestation", révèle la commission d’enquête.
Opération précipitée
L’intervention policière, soutenue par le GIGN français, ne met pas la main sur le djihadiste. Le rapport parlementaire souligne que les services grecs étaient "mal tenus informés de l’organisation du démantèlement en Belgique (…)". Les policiers grecs n’ont été prévenus "qu’un quart d’heure avant l’opération à Verviers", comme le relaie BFMTV. "Les services ont dû organiser en urgence, dans le centre-ville de la capital, une opération d’interpellation en masse, dans la rue", en vain. Prises de court, les autorités grecques n’ont pas le temps de réagir : le terroriste échappe au coup de filet. Quelques jours plus tard à Athènes, son téléphone sera retrouvé. Dans la foulée, la fouille de deux appartements confirme son départ précipité. Puis silence radio, Abdelhamid Abaaoud ne fait plus parler de lui jusqu’aux attentats du 13 novembre.