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Le 23 octobre 2015 en Gironde, un effroyable accident a tué 43 personnes. Les enquêteurs de la Section de recherches de la gendarmerie de Bordeaux évoquent la piste d’une explosion d’un réservoir auxiliaire du camion à l’origine de la collision.
Un réservoir conforme aux normes et légal
Deux véhicules, dont un car et un camion, sont entrés en collision le 23 octobre 2015 à Puisseguin en Gironde. Les investigations sur les causes de cette terrible tragédie ont permis d’avancer de nouvelles pistes. Selon le scénario privilégié par les enquêteurs de la Section de recherches de la gendarmerie de Bordeaux, le drame a bien été causé par l’explosion "d’un réservoir auxiliaire situé à l’arrière de la cabine du camion". Celui-ci rempli de gasoil était pourtant conforme aux normes et était légal.
Un phénomène similaire à l’explosion d’un aérosol
Selon les explications apportées par la mêmes sources et relayées par Le Figaro ce samedi, "sous la violence de l’impact, une croix servant à desserrer des écrous et entreposée dans un coffre, est venue perforer le réservoir auxiliaire libérant un brouillard de gouttelettes de gasoil qui s’est rapidement enflammé". Il s’agit entre autres d’un phénomène similaire à l’explosion d’un aérosol". Pour expliquer la rapidité de la propagation de l’incendie dans le car, les enquêteurs ont indiqué que cela a été du à la brisure des vitres du car sous l’effet du choc de la collision et ayant créé un appel d’air. Une situation qui a provoqué le décès de la plupart des 43 victimes, des personnes âgées et peu mobiles qui ont été mortes asphyxiées ou brûlées vives lors de cet accident à Gironde.
En attente des résultats des enquêtes
Après cette révélation, seule la perte de contrôle du semi-remorque reste un mystère dans ce drame. Rappelons qu’il s’est retrouvé en portefeuille en travers de la chaussée avant de heurter le car transportant des personnes du troisième âge de Petit-Palais en Gironde qui arrivait à petite vitesse en sens inverse. L’enquête pénale sur cet accident de la route le plus meurtrier en France depuis 33 ans est assurée par le Parquet de Libourne. Dans la foulée, le Bureau d’enquêtes sur les accidents de transport terrestre (BEA-TT) mène les investigations techniques. Les conclusions de cette enquête seront données aux victimes et à leurs proches en septembre.