La victime, une jeune femme de 33 ans dont la tutelle avait été levée, gisait dans son domicile à Tourcoing près de son chat, lui aussi mort. Son corps était momifié et les constatations médicales ont indiqué qu’elle était morte de faim.
29 kilos à sa mort
Alertés par une odeur anormale, les voisins de Sylvie Velghe habitant à Tourcoing ont appelé les pompiers. Ces derniers ont alors fait la découverte macabre du corps momifié de la jeune femme de 33 ans. Comme rapporté par le quotidien régional La Voix du Nord ce mardi 5 juillet, les faits remontent au 27 avril dernier. La victime qui ne pesait plus que 29 kilos gisait aux côtés de son chat, également décédé. Les médico-légales venues sur place ont constaté que la jeune femme est morte de faim depuis plusieurs mois.
Des absences répétées
Décrite comme fragile, Sylvie Velghe avait fait l’objet d’une mesure de tutelle en 2013 après le décès de sa mère deux ans plus tôt. L’absence de la jeune femme de 33 ans n’a inquiété aucun de ses voisins après que l’association Ariane était en charge de la gestion de son patrimoine et de veiller sur elle au quotidien. En 2015, les autorités judiciaires de Tourcoing avaient lancé une procédure de renouvellement, mais Sylvie Velghe n’a pas répondu aux sollicitations du médecin qui devait effectuer l’examen médical. Elle était également absente en octobre 2015 au cours d’un procès qui s’est déroulé devant le tribunal d’instance de Tourcoing. Le juge avait alors prononcé la caducité de la mesure de protection, comme il est stipulé par la loi.
L’ouverture d’une commission d’enquête réclamée
Alors que la justice se base sur le fait qu’elle était morte de faim, aucune poursuite pénale n’a été engagée, mais le maire de Tourcoing a demandé des explications. "Certes sa tutelle venait à échéance, mais visiblement personne ne s’est inquiété qu’elle ne soit pas renouvelée", a dénoncé Gérald Darmanin dans les colonnes du quotidien régional. "Je pense que, faute de réponse du tribunal, l’association aurait dû le relancer. On ne laisse pas quelqu’un de fragile dans la nature comme ça !", a-t-il ajouté. L’élu réclame en outre l’ouverture d’une commission d’enquête parlementaire sur la gestion des associations de tutelle, afin d’éviter la survenue d’une autre affaire de ce genre.
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