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La cour s’est montrée plus généreuse envers cette mère de famille de 36 ans vivant dans l’Ain ayant commis un double infanticide. Les deux nouveau-nés ont été retrouvés dans son congélateur en 2013.
Deux nouveau-nés ont été noyés dans le bac à douche
Audrey Chabot est comparue devant la cour d’assises d’appel du Rhône ce vendredi. Celle-ci a condamné cette mère de famille de 36 ans à 13 ans de réclusion. Et pour cause : un double infanticide. La jeune femme a en effet tué ses deux bébés avant de les placer dans son congélateur en 2013. Les deux nouveau-nés ont été noyés dans le bac à douche dont, l’un en 2011, six jours après sa naissance, et l’autre en 2012. La peine prononcée par la cour a été moins lourde sachant que l’avocate générale Sophie Taupin avait requis 20 ans de réclusion criminelle.
Une peine satisfaisante
En 2005, Audrey Chabot a déjà reçu une première condamnation de 15 ans de réclusion pour un premier infanticide dont elle n’était pas en réalité l’auteur. A cette époque, sa mère avait étranglé le nouveau-né de son propre chef alors que sa fille faisait une hémorragie, mais l’accusée n’avait pas fait appel. "Nous sommes très satisfaits car nous avons le sentiment d’avoir été entendus et compris", s’est alors félicité son avocat, Me Jean-François Canis sur le récit du Parisien. Ce dernier avait en effet souhaité que sa cliente "soit jugée comme les autres" mères infanticides et que sa peine "soit dans la norme".
Des choix raisonnés
Dans son réquisitoire, l’avocate générale Sophie Taupin n’a pas voulu comparé le cas d’Audrey Chabot avec d’autres affaires d’infanticide. "Les choses sont un peu faussées, car le curseur [de la première peine, en 2005] était placé trop haut", après la première peine de 15 ans dont elle n’était aucunement responsable, a indiqué la magistrate. Mme Taupin a toutefois regretté le fait qu’Audrey Chabot ait menti au sujet de son suivi psychologique après sa sortie de prison, en 2010. "Elle a fait des choix raisonnés dont elle connaît les conséquences", a déclaré l’avocate générale, pour qui "ses grossesses n’étaient pas une fatalité, et la mort des nourrissons non plus".