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Hospitalisé à Reims, Vincent Lambert est en état végétatif depuis 2008. La cour administrative d’appel de Nancy a décidé que les médecins doivent reprendre la procédure de consultation d’experts pouvant mener à un arrêt des soins du patient.
Une nouvelle procédure pour l’arrêt des soins
Le sort réservé à Vincent Lambert, victime d’un accident de la route en 2008, n’est pas encore tranché. Depuis son accident, l’ancien infirmier de 39 ans est tétraplégique et se trouve en état végétatif. Alors que son cas déchire la famille, la cour administrative d’appel de Nancy a ordonné ce jeudi une reprise de la procédure de consultation d’experts pouvant mener à l’arrêt des soins du patient. La cour "ordonne au CHU de Reims de donner au praticien" en charge de Vincent Lambert "les moyens de poursuivre le processus de consultation" collégiale des experts, qui doit décider d’un éventuel arrêt de soins. Cette décision "ne préjuge en rien de l’issue de cette procédure", est-il indiqué dans le communiqué de la cour administrative d’appel cité par Francetv Info.
Un sort qui partage sa famille
La cour d’appel de Nancy infirme donc une décision du tribunal administratif de Châlons-en-Champagne datant de 2015 et qui avait rejeté une nouvelle demande d’arrêt des soins du quadragénaire. Pour rappel des faits, les parents de Vincent Lambert, catholiques traditionalistes sont convaincus que leur fils ne se trouve plus dans un état végétatif. Ils ont alors contesté tout arrêt des soins depuis plusieurs années. En revanche, d’autres proches, dont la femme du patient, veulent arrêter son alimentation et son hydratation.
Une décision "scandaleuse et incompréhensible"
De son côté, Jérôme Triomphe, avocat des parents de Vincent Lambert dénonce une décision "scandaleuse et incompréhensible". Il a déclaré ne pas en rester là en ajoutant "nous allons étudier toutes les voies de recours de fait et de droit". Les parents du patient veulent récupérer la tutelle du patient aujourd’hui entre les mains de sa femme, Rachel. Or, "l’enjeu est le transfert de Vincent" vers un autre hôpital. Selon l’avocat, "la cour ignore le libre choix de l’établissement de santé" pour faire en sorte que le patient "subi[sse] la procédure collégiale au CHU de Reims".