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Après le double meurtre dans les Yvelines, Bernard Cazeneuve a fait appel aux responsables musulmans leur demandant d’honorer leurs engagements dans la lutte contre la radicalisation.
Hier mercredi, le ministre de l’Intérieur avait demandé aux responsables musulmans d’assumer leur "responsabilité historique" dans la lutte contre le "fanatisme" et la radicalisation. Cette interpellation fait référence aux déclarations du président du Conseil français du culte musulman (CFCM). En effet, selon 20 Minutes, le CFCM avait confirmé son "engagement total pour prévenir et éradiquer tout risque de radicalisation religieuse, notamment auprès des jeunes".
En marge d’un repas de rupture du jeûne du ramadan d’hier, Anouar Kbibech, président du CFCM avait rendu hommage aux victimes de terrorisme et en particulier aux policiers tués dans les Yvelines. Pour rappel, Jean-Baptiste Salvaing et Jessica Schneider ont été massacrés dans leur maison de la cité des Musiciens aux Mureaux lundi soir. Le tueur qui a commis ce double crime se nomme Larossi Abballa. Ce jeune homme d’une vingtaine d’années s’était radicalisé et avait prêté allégeance au groupe état islamique.
Lors de sa prise de parole au moment de cette cérémonie de rupture de jeûne, Anouar Kbibech avait demandé aux Français de considérer les musulmans de France comme étant "des citoyens à part entière". Il a également confirmé sa volonté de renforcer la lutte contre la radicalisation.
Bernard Cazeneuve avait expliqué que la France fait tout pour éviter les actes antimusulmans. D’ailleurs, ces actes racistes ont connu une diminution "de 40% au cours des quatre premiers mois de l’année" 2016, rapporte 20minutes.fr. Le ministre avait martelé qu’il faudrait batailler contre le terrorisme. "Cette responsabilité historique nous la partageons avec vous, elle nous engage ensemble : elle est celle de continuer à militer de toutes nos forces pour la défense de la République contre le terrorisme, bien sûr, mais au-delà de cela de lutter contre l’obscurantisme, le fanatisme, le rejet de l’autre", a annoncé Bernard Cazeneuve.
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