Plusieurs listes de cibles policières ont été découvertes lors de la perquisition menée au domicile de Larossi Abballa. Par ailleurs, une jeune femme qui se présente comme l’ex-petite amie du terroriste s’est manifestée.
Larossi Abballa, le terroriste responsable de la mort d’un couple de policiers dans les Yvelines, a été abattu lors de l’assaut du Raid à Magnanville, lundi soir, rappelle le site 20minutes.fr. Il s’est revendiqué de Daesh. Plusieurs listes de cibles policières ont été trouvées à son domicile lors d’une perquisition de son domicile. Ces listes contenaient des noms de fonctionnaires de police et des adresses.
D’après une source proche de l’enquête, il ne s’agirait pas des adresses personnelles des policiers, mais d’adresses de commissariat. De même, ces listes dateraient d’il y a dix ans, et les noms des policiers, uniquement des responsables de commissariats, qui y figurent auraient changé depuis longtemps. Larossi Abballa avait également dressé des listes de journalistes et de rappeurs à tuer.
Par ailleurs, une jeune fille qui se présente comme la première et dernière petite amie de Larossi Abballa, s’est confiée à France Info et est revenue sur son histoire longue de cinq ans avec le terroriste. Après cinq ans de relation, le couple se sépare, mais reste en contact par téléphone ou sur les réseaux sociaux.
"Après moi", explique la jeune fille, "il y a eu la religion. Il s’est rapproché de Dieu, il a voulu faire ses prières correctement", explique la jeune femme, agent administratif dans une collectivité des Yvelines. "Mais ça ne m’a pas effrayé parce qu’il était normal", poursuit-elle.
Elle note toutefois un changement quand Larossi Abballa sort de prison. "Quand il est sorti de prison, il s’était beaucoup isolé, il préférait prendre ses distances et il avait changé d’amis". L’homme avait notamment évoqué les attentats du 13 novembre 2015 : "Il me disait "Tu as vu comment les médias parlent de notre religion ? Ce ne sont pas de vrais musulmans qui ont fait ça… C’est du n’importe quoi !"".
L’ex-petite amie de Larossi Abballa explique qu’il lui disait juste qu’il aimerait qu’un jour elle devienne comme lui et qu’elle porte le voile. "Mais à aucun moment il ne m’a jugée ni n’a arrêté de parler avec moi parce que je n’étais pas voilée ou parce que j’avais un jean troué ou un cuir… A aucun moment", se souvient-elle. La jeune femme apprendra par la radio l’identité du meurtrier du couple de policiers.