Le poignant témoignage d’une femme battue : "Mon appartement, c’est un peu comme mon tombeau"

Un homme de 42 ans comparaît du 7 au 10 juin devant la cour d’assises du Val-de-Marne pour tentative d’assassinat sur sa compagne et deux officiers de police. Les faits remontent à 2013. Depuis plusieurs mois, le couple qui occupait un appartement rue Verdun à Villejuif ne s’entendait plus. L’homme était devenu violent et soupçonnait sa compagne d’adultère.

Il tente de l’étrangler et de la blesser avec un cutter
Le 20 novembre 2013, cet homme violent était prêt à tout pour tuer sa compagne. Il s’était dissimulé deux jours dans une cache aménagée dans son canapé et avait attendu l’arrivée de sa compagne pour l’agresser au cutter, rapporte Le Parisien. Elle était parvenue à s’enfuir et l’homme avait alors tenté de s’en prendre aux deux policiers qui l’accompagnaient. Pour se défaire de l’accusé, la police a du faire usage de leur arme. Cette séquence de violence s’était terminée par un nouveau geste désespéré : l’homme avait sauté par la fenêtre de la salle de bains, se blessant très grièvement.

"Suicide sans souffrance"
Avant de passer à l’acte, il avait effectué des recherches sur le "retour de l’être aimé" ou le "suicide sans souffrance". L’expertise psychiatrique ne lui reconnaît pas une altération de son jugement cependant. Il comparaît du 7 au 10 juin devant la cour d’assises du Val-de-Marne pour tentative d’assassinat sur son ancienne compagne, mais aussi pour tentative de meurtre sur deux policiers. Il encourt la prison à vie. Le verdict est attendu ce vendredi.

La victime avait déposé une main courante
Dans un témoignage pour Le Parisien, la victime raconte son calvaire. "Mon appartement, c’est un peu comme mon tombeau", explique-t-elle. "Je me disais : je ne vais pas mourir maintenant et en même temps, c’était une évidence", confie la femme. Deux jours avant qu’elle retourne à l’appartement, son ex compagnon l’a terriblement malmené. L’homme la menace d’un cutter. Les coups pleuvent : "Il a tiré, je n’arrivais plus à respirer. Je me suis vue morte", raconte-t-elle. Ce calvaire prend fin lorsqu’il sortira de l’appartement pour aller chercher une cigarette. Elle a pu verrouiller la porte et appeler la police.

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