Un SDF quadragénaire va se présenter devant la Justice pour avoir torturé et parfois décapité des dizaines de chats dans une ancienne station-service de Rosny-sous-Bois. Pour cette affaire de maltraitance animale, la SPA veut se constituer partie civile.
Un véritable massacre de chats à Rosny-sous-Bois
Roland, un SDF âgé de 48 ans, a commis un véritable massacre félin, au nez et à la barbe des riverains qui le considéraient comme un "ami des chats". Les faits se sont déroulés dans une station-service désaffectée de Rosny-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis. Les policiers y avaient découvert une scène macabre, près d’une soixantaine de chats sous-alimentés et torturés. Il y avait même vingt-deux cadavres, dont certains étaient décapités. L’homme aurait déjà été condamné pour "mauvais traitements" d’animaux par le tribunal de proximité de Bobigny, en 2012. Cependant, les autorités ignoraient son casier judiciaire étant donné qu’il était SDF. À l’époque, la justice lui avait interdit d’avoir à nouveau des animaux.
Les riverains défendaient Roland, le prétendu "ami des chats"
Cette affaire sordide de maltraitance animale n’aurait jamais été découverte si ce n’est l’initiative d’une riveraine qui a mis la puce à l’oreille des policiers. Quelques jours auparavant, la femme avait vu le SDF tenter de vendre quatre chatons en mauvais état devant la sortie d’un supermarché de Rosny-sous-Bois. Les autorités prévenues se sont immédiatement déplacées dans l’ancienne station-service où l’homme avait trouvé refuge. Une opération délicate, dans un premier temps, sachant que les riverains avaient pris la défense de Roland, le soi-disant protecteur des chats, leur offrant nourriture et abri. "Nous avions quelques signalements, mais rien de très établi. Ce n’est qu’en entrant dans le squat qu’on a découvert l’ampleur du charnier", commente à Metronews une source administrative à la mairie de Rosny-Sous-Bois.
Une expertise psychiatrique avant le verdict final
Pour cette affaire de maltraitance animale, Roland a été jugé mardi 31 mai à Bobigny. Le juge, qui était censé prononcer la sentence le mois dernier, a d’abord ordonné une expertise psychiatrique du SDF avant d’ouvrir le procès. "Sa marginalité n’a pas aidé à sa construction personnelle. C’est malheureux, mais je ne doute pas que quiconque l’examine le trouvera déséquilibré", affirme d’ailleurs une source proche du dossier. La société protectrice des animaux (SPA) veut se constituer partie civile lors du procès de Roland. Dans l’attente du verdict final, le SDF est pour l’heure incarcéré.
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