Dans son post, Sonia dénonce le slogan de deux jeunes manifestantes ayant écrit sur leur pancarte : "Sous le pont d’Avignon, on y pend tous les patrons". Son message a été partagé plus de 37 000 fois sur Facebook.
Les manifestants de Nuit Debout ne mâchent pas leurs mots pour dénoncer la loi Travail. Pour preuve, ces deux jeunes filles affichent fièrement leurs pancartes lisant : "Sous le pont d’Avignon, on y pend tous les patrons". Le message a fait le buzz, car il a été partagé près de 40 000 fois.
Mettre les points sur les "i"
La photo largement relayée sur Facebook a immédiatement attiré l’attention de Sonia, également patronne. La mère de famille outrée a réagi en répondant sur le réseau social. Elle dénonce avec sarcasme la virulence des propos, mais, en tant que dirigeante, elle a saisi l’occasion pour réhabiliter la fonction de patron tant dénigrée. "Un [patron] qui crée de l’emploi, forme des gens, les voit grandir professionnellement et humainement. Un qui peut-être ne dormira pas la nuit, car il se demandera comment payer ses charges et ses salaires en sachant qu’il n’a pas pu se sortir de salaire à lui-même depuis 6 mois. Bref, un enfoiré. Qui aura tout de même la chance de te lire au matin", s’est-elle lâchée.
La réplique de Sonia
Sonia n’a pas manqué de recadrer les deux manifestantes de Nuit Debout en leur adressant le message suivant : "Alors je sais, jeune fleur des champs, que ce n’est pas à celui-là que tu t’adressais.... je SAIS que tu visualisais un gros bedonnant avec un gros cigare, son gros cul dans un gros fauteuil en cuir dans une grande tour avec un gros parachute doré à ses pieds (à côté de son assistante). Mais crois-le ou non dans notre pays ce sont les TPE et les PME qui génèrent le plus d’emploi". La patronne a surtout voulu faire savoir aux jeunes filles qu’il existe bel et bien des dirigeants qui donnent leurs actions à leurs salariés. Une action qu’elle qualifie d’humanité, diversité, différence et nuance.
Un message spontané
Depuis qu’elle a osé répondre aux deux jeunes manifestantes, Sonia a reçu plus de 1500 "demandes en ami" et entre 300 et 400 messages privés, rapporte le Figaro dans son édition de ce jeudi. Certaines personnes n’ont pas hésité à la féliciter, d’autres moins. La patronne ne prévoyait pas une telle retombée. "C’était spontané, pas pour faire le ‘buzz’", a-t-elle confié au quotidien. Les deux jeunes femmes, elles, sont restées sans aucune nouvelle.