SIPA
Une mère de famille belge a comparu devant les assises de l’Aude ce mardi après-midi. Elle est accusée d’infanticide après avoir congelé son bébé juste après l’accouchement.
Présentation libre devant les jurés
C’est une sinistre histoire d’infanticide que les Assises de l’Aude ont dû trancher. Une mère de famille belge avait comparu dans l’après-midi de ce mardi 17 mai, accusée d’avoir congelé son bébé. La jeune femme âgée de 32 ans s’est présentée libre pour son procès qui doit se tenir jusqu’à jeudi. Nathalie de Mey risque actuellement la prison à perpétuité pour "homicide volontaire sur mineur de 15 ans". Sa peine pourrait cependant être réduite à 30 ans de réclusion criminelle.
La femme accouche seule puis congèle son bébé
Les faits se sont déroulés le 2 février 2011. Nathalie de Mey, une femme originaire de Lokeren en Flandre-Orientale avait accouché sans aucune assistance. Elle était alors assise sur les toilettes quand le travail avait commencé. Après avoir coupé elle-même le cordon ombilical et nettoyé son bébé, elle est allée se doucher avant de caresser son enfant pendant un "temps indéterminé". Afin de "ne pas faire mal" à son nouveau-né, comme elle le spécifie devant la cour, elle décide alors de mettre l’enfant dans le congélateur. Elle est ensuite partie récupérer ses deux filles de trois et sept ans.
L’infanticide était sa "seule solution"
Le nourrisson n’avait été découvert dans le congélateur que le 2 mai 2011 par Roland Sanchez, son ancien compagnon qui était venu lui confier les deux fillettes. D’après son témoignage, la victime de cet horrible infanticide était un petit garçon dont il n’était pas le père. Nathalie de Mey a expliqué que l’homicide lui semblait être "la seule solution". Par rapport à l’idée du congélateur, elle l’aurait pioché dans les faits divers d’infanticide similaires apparus dans les médias.
Des grossesses similaires à la roulette russe
La jeune femme, serveuse de plusieurs brasseries de Limoux, avait subi trois avortements avant cet infanticide et avait également connu un "quatrième échec de contraception"."Les grossesses, chez cette personne immature, c’est un peu une roulette russe. C’est une femme enfant qui n’a jamais su gérer sa vie de femme", a expliqué le Dr Claude Aiguesvives, en charge de l’expertise psychiatrique de Nathalie de Mey. Le praticien fait ainsi état d’une "altération du discernement au moment du passage à l’acte". Cependant, il reconnaît la pleine responsabilité de l’accusée lors de ses actes d’infanticide. C’est sur cette altération que l’avocat de la défense Philippe Calvet veut plaider afin d’éviter à la jeune femme la prison à vie.
Voir davantage de faits divers en France
En savoir plus sur les infanticides
Voir notre dossier complet sur la prison à perpétuité