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Un "déni de démocratie", "une insulte au peuple", tels étaient les cris des manifestants qui se sont rassemblés mardi devant l’Assemblée nationale à l’appel de Nuit Debout. Dans toute la France des milliers de personnes ont protesté contre le recours à l’article 49-3 pour faire passer la Loi Travail. Des heurts avec la police ont eu lieu.
A Paris, Lyon, Toulouse, Tours, des milliers de personnes se sont rassemblées mardi en France à l’appel de Nuit debout afin de protester contre le recours à l’article 49-3 pour faire passer la Loi Travail.
Ce mouvement citoyen dénonce une "insulte au peuple" et "un déni de démocratie". Retour sur une nuit tendue.
500 manifestants devant l’Assemblée nationale
A Paris, le rassemblement a réuni près de 500 personnes selon la préfecture de police. Les manifestants se sont dressés face à l’Assemblée nationale avec leur slogan choc. "Tout le monde emmerde le 49-3", "la vraie démocratie, elle est ici", "Assemblée nationale assemblée du capital", "libérez le Parlement" ou "Hollande démission" ont été entendus. Les manifestants, qui ont envahi la chaussée, bloquaient à 20h30 la circulation sur le pont de la Concorde. Des dizaines de véhicules de police les encadraient, leur interdisant l’accès au Palais Bourbon.
La #LoiTravail on n'en veut pas !
On vaut, on veut, on peut mieux que ça !#NuitDebout pic.twitter.com/wMhqZj77Qi— Nuit Debout (@nuitdebout) 10 mai 2016
Le pouvoir se barricade devant la mobilisation citoyenne #DirectAN #LoiTravail #NuitDebout #Paris pic.twitter.com/1iTuomp5sJ
— Nuit Debout (@nuitdebout) 10 mai 2016
Des blessés à Toulouse
L’appel du mouvement Nuit Debout a pris de l’ampleur à Toulouse où 1 000 personnes se sont réunies place du Capitole selon la police. Les manifestants ont fait entendre leur cri "Toulouse, soulève-toi", "cette société-là, on n’en veut pas". Le cortège s’est ensuite dirigé vers le siège du PS de Haute-Garonne où ils ont été bloqués par un cordon de police. Des incidents sont survenus : les manifestants ont lancé des projectiles sur les forces de l’ordre qui ont répliqué par des gaz lacrymogènes. Un manifestant a été légèrement blessé à la tête par un coup de matraque, un autre l’a été également à la tête mais par un projectile, ont précisé les pompiers. Un policier a été blessé à l’oreille par un gros pétard.
Grosse mobilisation à #Toulouse contre le 49.3 #NuitDeboutPartout pic.twitter.com/0mxfxh4G6i
— Nuit Debout (@nuitdebout) 10 mai 2016
Dégradations à Nantes et à Caen
À Caen, un groupe d’une quarantaine de personnes a "saccagé" le local de la fédération départementale du PS, a indiqué un policier. À Nantes, un premier défilé s’est déroulé en fin de journée avec quelques 400 personnes, qui ont défilé peu après 19h30 aux cris de "Tout le monde déteste le PS". Les premiers heurts sont intervenus vers 21h30 : passant devant la mairie de Nantes, les manifestants ont tagué sa façade et essayé de casser les vitres. Après des jets de bouteilles dirigés vers les forces de l’ordre, ces dernières ont répliqué avec des gaz lacrymogènes. Les manifestants ont aussi jeté des poubelles sur les grilles du conseil départemental de Loire-Atlantique et tagué sur un mur "49-3, provoc".
Des manifestations aussi à Rennes, Lyon et Grenoble
À Rennes, plus de 300 manifestants ont défilé dans les rues du centre. À Lyon, ils étaient 500 sur la place des Terreaux, face à l’Hôtel de ville. À Grenoble, 500 personnes ont manifesté dans le centre-ville, selon la police, qui fait état de "nombreux incidents", notamment des vitrines de commerces brisées et six policiers blessés par des jets de projectiles. La police a tiré des gaz lacrymogènes et procédé à une interpellation. D’autres manifestions ont réuni entre plusieurs dizaines et une centaine de personnes à Lille, Tours et Marseille.
A #Lyon egalement manifestation contre 49.3 #LoiTravail #Elkhomri #politique #NuitDebout #10mai via @rebellyon_info pic.twitter.com/wPQmkvLeeS
— Jérôme PASANAU (@JeromePasanau) 10 mai 2016
