Le scandale sanitaire des prothèses mammaires d’il y a quelques années continue de faire des vagues. Le fondateur des fameuses prothèses PIP a été condamné à quatre ans de prison ferme en appel.
Jean-Claude Mas, le père de la société PIP, le fabriquant des implants mammaires PIP vient d’être condamné. Il a écopé d’une peine d’emprisonnement ferme de quatre ans en appel. Les prothèses mammaires qui ont été implantées dans le corps de nombreuses femmes à travers le monde n’ont pas respecté les normes sanitaires en vigueur. C’est à cause de cela que les problèmes d’éclatement des poches destinées à faire grossir les seins de ses clientes sont survenus.
La cour d’appel d’Aix-en-Provence, dans les Bouches-du-Rhône, a annoncé le verdict. L’homme de 76 ans a été jugé coupable par ce tribunal de première instance pour fraude aggravée et escroquerie à l’égard de la société allemande de certification TÜV, rapporte le journal L’Express.
Outre cette incarcération, Jean-Claude Mas est également tenu de payer une amende de 75.000 euros et voit son autorisation d’exercer dans le domaine de la santé partir en fumée. Il n’a également plus le droit d’être à la tête d’une société.
Le jugement de l’industriel s’était déroulé au Palais des Congrès d’Aix-en-Provence faute de grande salle dans le bâtiment de la cour d’appel d’Aix-en-Provence afin de contenir une partie des 7.000 femmes victimes qui se sont portées parties civiles. Dans le monde, près de 18.000 personnes ont dû se faire réopérer afin de retirer les implants mammaires. Ces derniers causaient des irritations, ou avaient rompu.
Lors de son procès, Jean-Claude Mas persiste et signe, ses implants n’étaient pas dangereux. De plus, il affirme qu’il n’avait escroqué personne. "Escroquerie’ Je ne comprends toujours pas escroquerie au préjudice de qui", avait-il notamment annoncé.
Jean-Claude Mas est encore mis en examen pour homicide et blessures involontaires, mais aussi pour fraude, mis à part les précédentes condamnations. Dans deux autres procédures, l’ancien chef d’entreprise a déjà payé huit mois de sa vie en détention provisoire il y a près de quatre ans de cela.
La justice a par ailleurs décidé de condamner d’autres hauts responsables de la société PIP. C’est le cas de l’ancien directeur financier de cette dernière, Claude Couty. Les peines de ces autres cadres de PIP vont de un an à trois ans d’emprisonnement.
A LIRE AUSSI
Notre dossier sur les prothèses mammaires, sur la santé, sur les implants mammaires et sur le cancer du sein.