Lors d’une réunion à huis clos entre Monseigneur Barbarin et 220 membres du clergé, le cardinal a reconnu "des erreurs dans la gestion et la nomination de certains prêtres". Cette réunion avec les prêtres du diocèse de Lyon a eu lieu hier 26 avril à Écully, près de la ville lyonnaise. Le sujet de la pédophile au sein de l’Église catholique en général et particulièrement à Lyon a été discuté lors de cette réunion.
Les affaires de pédophilie qui se sont produites dans le diocèse de Lyon ont fortement ébranlé la place du cardinal Barbarin. À Écully, près de Lyon, l’archevêque a avoué avoir commis "des erreurs" devant plusieurs hommes d’Église. Ce manquement de la part du cardinal a été notamment axé sur "la gestion et la nomination de certains prêtres" selon RFI. Yves Baumgarten, vicaire général modérateur du diocèse, a rajouté que ce manquement est une "responsabilité collective". "Il est apparu que, dans la connaissance de certains faits, on n’avait pas tous les éléments. Nous avons manqué à nos obligations d’investigation, de recherche de la vérité", a expliqué Yves Baumgarten aux micros des journalistes en marge de cette réunion à Écully.
Les journalistes présents lors de cette entrevue accordée par le vicaire général modérateur du diocèse de Lyon ont posé des questions sur la question de la démission de l’archevêque. Le vicaire a répondu qu’une minorité de prêtres estiment que le cardinal Barbarin soit mis en retrait le temps des enquêtes judiciaires. Néanmoins, la majorité des prêtres sont d’accord qu’il garde son poste à la tête du diocèse de Lyon.
À noter que l’archevêque de Lyon est visé par des enquêtes dans le cadre d’une poursuite pour non-dénonciation d’agressions sexuelles. D’autres prêtres sont également dans la ligne de mire de la justice dans ces affaires de pédophilie au sein de l’Église catholique. Le cardinal Barbarin réfute avoir couvert de tels faits.
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