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Ce sont 12 plaintes au total qui ont été déposées à Rennes pour des violences policières. Selon le parquet, l’IGPN a été saisie de cinq plaintes pour des violences policières lors de deux manifestations contre la loi travail émaillées de heurts, le 31 mars et le 9 avril, et sept autres plaintes sont en cours de transmission à l’IGPN.
L’IGPN a été saisie de cinq plaintes déposées à Rennes pour des violences policières lors de deux manifestations contre la Loi Travail, le 31 mars et le 9 avril, et sept autres plaintes sont en cours de transmission à l’IGPN, a-t-on appris vendredi auprès du parquet de Rennes.
Parmi les cinq premières plaintes, trois émanent de manifestants qui comparaissaient vendredi après-midi devant le tribunal correctionnel de Rennes, et "les enquêtes sont en cours", a précisé à l’AFP le procureur de la République de Rennes, Nicolas Jacquet. "Les sept autres plaintes (Ndlr : dont plusieurs émanent d’étudiants) récemment déposées au commissariat sont en cours de transmission à l’IGPN", a ajouté le procureur.
"Appel des blessé.e.s. du mouvement contre la loi travail à Rennes"
La plupart des plaignants sont des étudiants, précise toujours le parquet. Ces derniers se sont rassemblés en collectif pour dénoncer les violences policières lors de ces manifestations. Ils ont signé et lancé un appel pour se faire entendre : "Appel des blessé.e.s. du mouvement contre la loi travail à Rennes". Lors des deux manifestations, "l’équipe médicale formée spontanément suite aux violences des forces préfectorales lors des premières manifestations a constaté un minimum de 145 blessés.e.s dont 30 graves", précise l’appel.
Force de l’ordre et manifestants : autant de blessés des deux côtés
Maëva, l’une des plaignantes, a même porté plainte "contre le préfet pour violences policières il y a deux semaines". Elle affirme avoir été blessée à la tête et avoir eu cinq hématomes à la suite de coups de matraque reçus lors d’une charge des forces de l’ordre. Parmi les blessures relevées, des hématomes, des plaies, des blessures liées à l’usage de lanceurs de balle en caoutchouc, une clavicule cassée, un bras cassé, a précisé un autre étudiant blessé. Les manifestations du 31 mars et du 9 avril contre la loi travail avaient été émaillées de heurts, des manifestants s’en prenant à coups de projectiles aux forces de l’ordre qui bloquaient l’accès au centre historique. Ces dernières avaient répliqué notamment avec des gaz lacrymogènes.Selon le préfet, un policier et trois CRS ont été blessés le 9 avril et hospitalisés.