Cette jeune cadre âgée de 36 ans possède de nombreux diplômes et des qualifications requises pour le poste, mais elle a pourtant été repoussée par EDF, sans motif apparent.
Pour cette jeune Française d’origine maghrébine, elle a seulement été victime de discrimination à l’embauche.
Bardée de diplômes
La jeune femme de 36 ans n’est pas restée sans réagir et a porté plainte contre l’électricien. Plus encore, la Française d’origine maghrébine exige des juges qu’elle soit intégrée d’office, une grande première en France. "Ce poste correspondait en tout point aux compétences de la candidate", titulaire d’un doctorat en mécanique des fluides et d’un post-doctorat à l’École des mines de Douai, a expliqué son avocat Me Slim Ben Achour.
"Je suis en âge de procréer, maghrébine et musulmane"
Cette histoire dont les débuts remontent au 14 mars 2015 a été relayée par 20 Minutes dans son édition du lundi. À l’époque, la jeune femme avait postulé au poste d’ingénieur chercheur en mécanique des fluides au sein du service de recherche et développement d’EDF. Pourtant, sa demande a essuyé un refus sous prétexte que le profil des autres candidats correspondait davantage à leur recherche. La jeune cadre voulait comprendre davantage le motif du rejet de sa candidature. Elle a alors expliqué que le cabinet de recrutement a changé à plusieurs reprises le profil du poste, mais elle correspondait aux nouvelles conditions. "Je suis en âge de procréer, maghrébine et musulmane. Cela a sûrement posé problème", a-t-elle estimé.
La demande examinée par les prud’hommes de Paris le 20 octobre
Me Slim Ben Achour n’exige "pas de dommages et intérêts, mais l’intégration d’office, une première en France". La demande de la jeune femme sera étudiée par les prud’hommes de Paris le 20 octobre prochain. Pour défendre sa cliente, l’avocat veut se baser sur l’article 1132 du Code du travail selon lequel "aucune personne ne peut être écartée d’une procédure de recrutement", pour des motifs discriminatoires et que "toute disposition ou tout acte pris à l’égard d’un salarié en méconnaissance des dispositions du présent chapitre est nul", dont le refus d’intégrer. Jusqu’à aujourd’hui, la jurisprudence a fixé la possibilité d’annuler un licenciement, mais jamais un refus d’embauche.
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