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Le corps d’un homme disparu en 2012 a été retrouvé par les gendarmes dans un fût entreposé dans une cabane de jardin au domicile du suspect, propriétaire du logement du disparu, à Dettwiller, en Alsace. Le suspect âgé de 50 ans a été mis en examen pour meurtre, séquestration et actes de torture.
Mardi 1er mars, les gendarmes ont découvert le corps d’un homme disparu mi-2012 en Alsace, a annoncé le procureur adjoint de Strasbourg lors d’une conférence de presse. La victime en question, considéré comme marginal, vivait seul et n’était pas en bon terme avec ses proches. Connu sous le nom de Denis Garni, il a emménagé à Dettwiller (Bas-Rhin) en 2012 et gagnait sa vie grâce aux travaux de maçonnerie et de gros œuvre qu’il réalise un peu partout. Les autorités ont en outre pu constater qu’il s’est enregistré en 2009 comme artisan au registre du commerce et des sociétés.
Enquête pour disparition inquiétante en 2015
Comme il avait rompu tout lien avec sa famille, sa disparition n’a été signalée à la gendarmerie qu’en 2015. "Les gendarmes ont alerté le parquet de Saverne, qui a ouvert une enquête puis une information judiciaire pour disparition inquiétante", a indiqué le procureur adjoint de Strasbourg. Les enquêteurs ont pu remonter vers un certain Eugène Satori à qui la victime louait son logement. Les enquêteurs se sont également rendus compte que le disparu avait des activités professionnelles et que des mouvements apparaissaient sur son compte bancaire, alors qu’il était porté disparu.
Le propriétaire mis en cause
Au cours de l’enquête, les gendarmes ont découvert que l’identité de la victime avait été usurpée. Une perquisition a été menée dans son logement. C’est dans une dépendance, que les gendarmes ont trouvé le corps, dissimulé dans un tonneau. L’auteur présumé de l’usurpation d’identité n’est autre que le propriétaire du logement. Le suspect, Eugène Satori, a reconnu avoir "porté des coups" mortels lors d’une dispute avec son locataire. Il a été mis en examen pour "meurtre", "escroquerie", ainsi que pour "séquestration avec actes de torture et de barbarie". Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Les enquêteurs se demandent désormais pourquoi le suspect a conservé le cadavre près de son domicile, plutôt que de s’en débarrasser "par exemple sous une dalle de béton".
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