Dans un entretien exclusif pour Le Parisien, Laura, une jeune femme de 28 ans, revient sur une période sombre de sa vie. Après avoir contacté une méningite, elle était tombée dans le coma et a vécu une "expérience de mort imminente". Elle raconte comment elle a vécu l’instant aux frontières de la vie et la mort.
En 2008, alors qu’elle avait 20 ans, Laura a été victime d’une méningite foudroyante et mortelle. Elle a rapidement sombré dans le coma. Dans un état critique, plus aucun espoir ne luisait sur son cas. Comme elle le raconte dans une interview pour Le Parisien, elle a vécu "une expérience de mort imminente et de ’décorporation’ avant de finalement s’en sortir".
Le faux-diagnostic du médecin aux urgences
Dans l’entrevue, Laura raconte d’abord comment elle a contracté la méningite. "J’avais mal à la gorge, à la tête, de la fièvre, la diarrhée. J’ai pensé à une angine ou une gastro. Puis mon état a empiré. Ma mère a trouvé ma nuque raide et a songé à une méningite", explique-t-elle. Mais une fois aux urgences, les médecins ne diagnostiquent que des virus de saison. Le lendemain, son état s’est empiré. "J’étais au plus mal, épuisée, léthargique", se souvient-elle. "Ma mère a alors découvert des taches de purpura sur ma peau. Ce signe montre que mon sang est empoisonné. C’est une urgence vitale", confie-t-elle. Très rapidement, elle perd conscience. Sur la route vers l’hôpital elle a fait un arrêt cardiaque. "Mes organes lâchaient les uns après les autres. Les médecins m’ont plongée dans le coma, mise sous dialyse, transfusée… Mon pronostic vital a été engagé plusieurs jours", relate-t-elle. Ainsi débute son expérience "surnaturelle".
"Repose-toi, tu repartiras après", lui aurait dit sa grand-mère
Plongé dans le coma, elle est confrontée à ce qu’on appelle une "décorporation". "Je me trouve dans l’angle gauche de la chambre d’hôpital alors que mon corps est dans le lit. Mon père me tient la main et me dit : ’Je préfère que tu meures plutôt que tu souffres autant’", raconte-t-elle. Laura apprendra plus tard que son père était effectivement là et lui a parlé ainsi. "Puis je passe dans une lumière douce, orangée, apaisante. Je ressens un bien-être", confie-t-elle avant de parler de sa grand-mère. "Plus tard, je suis chez ma grand-mère, décédée peu avant. Elle est en robe de soirée et me dit : ’Tu es là pour te reposer. Quand tu iras mieux, tu repartiras’", poursuit la jeune maman de 28 ans. Elle aurait également rencontré le grand-père de son mari qui lui a dit les mêmes choses que sa grand-mère. "A un autre moment, je me trouve chez un vieux monsieur que je ne connais pas. Les détails sont précis : le décor, ses chiens, sa chaise, le poulailler, l’arbre du jardin … En racontant cela à mon mari, je me suis rendu compte qu’il s’agissait de son grand-père. Et sa maison s’est révélée être exactement comme celle de mon ’rêve’", précise-t-elle.
Cette expérience de mort imminente aura changé la vie de Laura. Elle confie en fin d’interview qu’après son coma, avec son mari, elle a décidé de fonder une famille. Elle a donné naissance à trois enfants et se dit rassurer pour l’avenir. "Si je meurs demain, je n’ai pas peur, j’irais tranquille. Je sais maintenant qu’il y a une vie après la mort et qu’elle est belle", conclut-elle.
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