Capture d'écran Twitter
Des jeunes nationalistes se sont opposés aux forces de l’ordre mardi soir à Corte, en Haute-Corse. Ils protestaient à nouveau contre les interpellations de supporters du club de Bastia dimanche. Un jeune homme a été interpellé et une policière a été légèrement blessée.
La tension n’est pas retombée en Corte (Haute-Corse). Mardi soir vers 19 heures, les rassemblements des jeunes nationalistes ont une nouvelle fois de plus dégénérées. Durant plus d’une heure et demie, une centaine de manifestants au visage masqué ont visé les gendarmes en leur lançant divers projectiles et des cocktails Molotov. De leur côté, les forces de l’ordre n’ont pas tardé à utiliser leur bombes lacrymogènes pour riposter. Les échauffourées ont pris fin vers 21h30, notamment en raison de la pluie.
Un jeune homme a été interpellé en fin de manifestation et a été transféré au camp militaire de Borgo, au sud de Bastia, a indiqué le ministère de l’Intérieur. Une jeune femme gendarme a été très légèrement blessée et soignée sur place.
Avant le début des incidents de mardi, les manifestants réunis à l’appel de syndicats étudiants nationalistes, avaient notamment scandé "FLN ! FLN !" ou "Etat français assassin !". "Nous sommes venus pour soutenir Maxime Beux", le supporter blessé à Reims, a déclaré avant le début des incidents Paul Salort, porte-parole du syndicat étudiant Ghjuventu Independantista qui a appelé au rassemblement. Il a qualifié de "provocation" le déploiement des forces de l’ordre à Corte. Dimanche et lundi, des incidents avaient déjà opposé manifestants et forces de l’ordre à Bastia et Corte.
Dans la soirée, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a condamné dans un communiqué ces "violences réitérées, perpétrées par une poignée d’individus". Pour lui, elles sont "une offense à la Corse et aux Corses, à leur profond attachement à la République et au respect de ses lois". Le ministre a demandé aux élus "d’appeler sans ambiguïté à l’apaisement et au retour au calme".
[Communiqué] Les violences inadmissibles d'une poignée d'individus sont une offense à la Corse et aux Corses. pic.twitter.com/QwJ2J7EJhH
— Bernard Cazeneuve (@BCazeneuve) 16 février 2016
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