Depuis l’annonce de la grâce présidentielle accordée par François Hollande, Jacqueline Sauvage qui a été condamnée pour avoir tué son mari violent, sort pour la première fois de son mutisme. Elle s’est confiée sur le meurtre de son mari qui la battait depuis 47 ans.
L’affaire Jacqueline Sauvage
Son envie de mettre fin aux violences de son mari a entièrement bouleversé la vie de Jacqueline Sauvage, âgée de 66 ans. Cette femme a tué son mari après 47 ans d’enfer conjugal. Pour son crime, la Française a été condamnée à 10 ans de prison ferme. Alors que beaucoup se sont insurgés par rapport à cette décision de justice, François Hollande est intervenu personnellement. Il a alors accordé la grâce présidentielle à la femme en arguant une "remise gracieuse face à une situation humaine exceptionnelle". Jacqueline Sauvage pourrait désormais bénéficier d’une libération conditionnelle dans le courant du mois d’avril.
Sa réaction lors de l’annonce de la grâce présidentielle
Depuis toute cette affaire, Jacqueline Sauvage a pris soin de ne faire aucune déclaration. C’est donc la première fois qu’elle s’exprime depuis la prison de Réau dans une interview. Dans son témoignage, elle revient notamment sur l’annonce de la grâce présidentielle. "J’ai d’abord été très surprise et émue de voir mes filles à la télévision. J’étais tellement contente, j’ai sauté de joie. Et j’ai parlé à la fenêtre de ma cellule. Autour de moi, en détention, certains ont partagé ma joie, d’autres ont réagi de manière insolente", a-t-elle raconté.
Un meurtre en pleine perte de contrôle
Jacqueline Sauvage est notamment revenue sur le meurtre de son mari qui la violentait depuis plusieurs années. "J’étais dans une situation où je ne voyais plus d’issue pour sauver mon existence. Et oui, je regrette ce geste, d’avoir tué, mais pendant cet instant très bref où j’ai tiré, je ne me contrôlais plus. C’est dans cet état que m’avait poussée la violence perpétuelle de mon mari", a-t-elle confié au magazine L’Obs.
Un geste regretté, mais obligé
Depuis la médiatisation de son histoire, Jacqueline Sauvage reconnaît avoir reçu beaucoup de soutien de la part de personnalités françaises et autres victimes de violences conjugales. "Je suis devenue un symbole sans le vouloir. Moi, je n’avais jamais rien demandé de ma vie, je n’ai jamais été aidée par quiconque. Et puis il y a eu ce jour-là, c’est la Cocotte-Minute qui a explosé." La femme regrette son geste, mais affirme cependant qu’elle y a été poussée par une "obligation de survie".
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