Condamnée pour le meurtre de son mari violent, Jacqueline Sauvage a été graciée par le président de la République.
Dans un communiqué relayé par le Figaro, l’Elysée a annoncé que "Le Président de la République a voulu, face à une situation humaine exceptionnelle, rendre possible, dans les meilleurs délais, le retour de Mme Sauvage auprès de sa famille, dans le respect de l’autorité judiciaire".
Le chef d’Etat permet ainsi à Jacqueline Sauvage de "présenter immédiatement une demande de libération conditionnelle". Selon le communiqué, cette procédure lui permettra de mettre fin à sa peine d’emprisonnement de 2 ans et 4 mois ainsi qu’à l’ensemble de la période de sûreté qu’il lui reste à accomplir.
Rappel des faits
Après avoir été battue par son mari pendant plusieurs années, Jacqueline Sauvage a tué son mari de coups de couteau dans le dos, en 2012. En décembre 2015, le tribunal l’a condamnée à 10 ans de réclusion. Et depuis un comité de soutien a milité pour sa libération. Les membres de la famille de Jacquelines Sauvage ont été reçus par le président de la République vendredi dernier.
Selon l’entourage de François Hollande, "Il les avait écoutées longuement et avait décidé de se laisser le temps de la réflexion, en fait le week-end. Il a consulté le garde des Sceaux (Jean-Jacques Urvoas) et a échangé avec le Premier ministre (Manuel Valls). Il a à nouveau reçu ce dimanche à 18H00 les avocates de Jacqueline Sauvage pour leur annoncer sa décision". Le journal en ligne 20minutes révèle également que tout en respectant l’autorité judiciaire, le président de la République a "voulu prendre en compte la situation exceptionnelle de Jacqueline Sauvage".