L’instituteur de 45 ans réitère qu’il a bien été agressé par un homme se revendiquant du groupe État islamique le 14 décembre dernier. Il a également reconnu s’être automutilé.
Jugé pour "dénonciation de crime imaginaire", l’instituteur de 45 ans ayant indiqué avoir été agressé le 14 décembre dernier par un homme se revendiquant du groupe État islamique a maintenu ses déclarations.
Deux à trois mois de prison avec sursis
Après ses aveux d’une agression au cutter par un homme se revendiquant du groupe État islamique, l’histoire de cet enseignant d’Aubervilliers âgé de 45 ans avait créé une forte émotion. Poursuivi pour "dénonciation mensongère à une autorité judiciaire ou administrative entraînant des recherches inutiles", l’homme risque deux à trois mois de prison avec sursis. "Je maintiens que j’ai été agressé", a assuré le prévenu à la barre du tribunal de Bobigny. Le quadragénaire encourt six mois de prison et 7 500 euros d’amende, rapporte RTL dans ses colonnes de ce vendredi.
Des aveux après cinq heures d’interrogatoire
Son avocate Me Noémie Saidi-Cottier avait tenté tant bien que mal d’obtenir l’annulation de la procédure concernant son client sous prétexte qu’elle était "entachée" de nombreuses irrégularités. Rappelons que le maître d’école, en poste depuis 22 ans dans une école à Aubervilliers en Seine-Saint-Denis avait déclaré avoir été poignardé au cou et au flanc par un homme cagoulé et ganté. Son présumé agresseur aurait saisi un cutter à sa portée en lui lançant : "c’est Daech, c’est un avertissement." Il a ensuite affirmé le lendemain avoir inventé son histoire de toute pièce. Après avoir été entendu en tant que victime, l’enseignant a finalement avoué dans l’après-midi qu’il s’était blessé tout seul. Son avocate avait contesté ses déclarations argumentant que son client était sous morphine et qu’il va finir par craquer après cinq heures d’interrogatoire.
L’enseignant suspendu pour 4 mois
Par ailleurs, le juge a rappelé que l’instituteur avait lui-même déclaré aux enquêteurs qu’il avait des problèmes d’alcool et qu’il était sous pression, du fait qu’il devait être inspecté le surlendemain du drame. Placé en garde à vue dans la soirée, le suspect avait été admis à l’hôpital d’office dans la nuit. En effet, la conclusion d’un double examen psychiatrique avait mentionné "l’altération de son discernement et l’incompatibilité de son état de santé avec une mesure de garde à vue". L’enseignant avait alors obtenu une suspension pour une durée de 4 mois par l’Éducation nationale. En cas de condamnation, il pourrait obtenir une révocation.
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