Un Sans domicile fixe a été placé en garde à vue, suspecté d’être à l’origine de l’incendie de l’église de Fontainebleau. Il ne serait pas en bon terme avec les paroissiens et le curé.
Deux églises ont brûlé sans faire de victime dimanche matin à Fontainebleau et à Veneux, en Seine-et-Marne, ce qui a conduit le préfet à lancer un appel à une "vigilance accrue" autour des lieux de culte. Si, à Veneux, l’incendie semble d’origine accidentelle, à Fontainebleau, la piste criminelle ne semblerait faire aucun doute. A ce titre, un sans-abri âgé de 48 ans a été placé en garde à vue, lundi après-midi, a annoncé le parquet.
Selon BFMTV, le suspect était en litige avec les paroissiens et le curé. Selon les sources proches de l’enquête, il avait déjà menacé le curé. Le 19 décembre dernier, les deux protagonistes ont d’ailleurs eu une altercation. Le suspect devait alors suivre des séances de psychiatrie en consultations externes.
Pour l’heure, il nie les faits qui lui sont reprochés. "Ce sans-abri, en conflit avec la paroisse, conteste toute implication", a indiqué le procureur de Fontainebleau, Guillaume Lescaux. Le curé, José Antonini, affirme à l’AFP qu’il ne s’agit pas d’un sans-abri, "puisqu’il a un domicile", mais d’un "marginal avec des problèmes psychiatriques" et "d’alcool". Il serait proche de la communauté paroissiale depuis plusieurs années. Son audition devrait clarifier certaines zones d’ombres de l’enquête.
"On peut parler de profanation car ils ont renversé des hosties par terre et le ciboire a été volé", avait rapporté le curé juste après les faits. Venu constater les dégradations lundi soir dans l’église, le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, s’était dit "très choqué par la dimension symbolique de cet acte abject".