Deux hommes âgés de 29 et 30 ans, dont un en voie de radicalisation, ont été mis en examen et emprisonnés dans le cadre d’un trafic de stylos lance-fusée de détresse transformés en armes mortelles.
La police a réussi à démanteler le trafic d’armes grâce au recueillement d’informations anonymes en septembre.
Les armes vendues à 150 euros la pièce
Les deux suspects respectivement âgés de 29 et 30 ans ont été placés en détention provisoire début décembre par le service de police de Seine-Saint-Denis, révèle Le Figaro ce mercredi confirmant une information du Parisien. L’un des deux hommes, originaire de L’Haÿ-les-Roses dans le Val-de-Marne, s’est procuré ces petits stylos en toute légalité, car ils étaient en vente libre sur le marché. Il les transformait ensuite avec l’aide d’un armurier du sud de la France, chez qui il se ravitaillait en munitions, détaille quotidien. Une pièce de ces armes à feu létales était venue par les trafiquants à 150 euros.
Une technique sophistiquée
Ces stylos d’une longueur d’environ 15 centimètres et équipés d’un bouton poussoir sont normalement destinés à tirer des fusées de détresse. Leur modification s’est opérée par le biais d’une technique "relativement peu sophistiquée", rapporte une source proche de l’enquête. En effet, l’arme modifiée pouvait tuer une personne à une distance de 5 mètres.
À la recherche des clients du réseau
Le preneur des stylos, qui les vendait ensuite en Seine-Saint-Denis, est un homme en voie de radicalisation originaire de Bagnolet, a indiqué la source policière. Le premier suspect, originaire du Val-de-Marne, lui a aussi vendu "quatre armes longues" de type fusil à pompe, de même source. La police judiciaire de Seine-Saint-Denis qui se charge de l’enquête poursuit ses démarches afin de reconnaître les clients de ce réseau.
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