Illustration - SIPA
Deux hommes, dont un en voie de radicalisation, ont été écroués dans le cadre d’un trafic de stylos lance-fusée de détresse. L’un modifiait ces stylos en armes mortelles, l’autre les revendait.
C’est une information du Parisien : un trafic de stylos lance-fusée de détresse transformés en armes a été démantelé en Seine-Saint-Denis. Deux hommes sont à l’origine de ce trafic. L’un d’entre eux est en outre en voie de radicalisation. Les stylos en question sont destinés à tirer des fusées de détresse. Ils mesurent environ 15 centimètres de long et munis d’un bouton poussoir. Selon une source proche de l’enquête, les stylos étaient modifiés par une technique "relativement peu sophistiquée", pour pouvoir tirer "des cartouches de 22". Une fois l’arme modifiée, elle était "capable de tuer quelqu’un à 5 mètres", souligne encore la source.
Ces stylos sont en vente libre sur le marché. Il était alors facile pour l’un des deux hommes qui les transformait de s’en procurer, en toute légalité. Cet individu originaire de la Haÿ-les-Roses dans le Val-de-Marne, se faisait aider par un armurier du sud de la France, chez qui il s’approvisionnait en munitions.
Les stylos une fois modifiés étaient ensuite repris par un autre homme originaire de Bagnolet dans le but de les revendre en Seine-Saint-Denis. Le premier suspect lui a également vendu "quatre armes longues" de type fusil à pompe, indique une source policière. L’enquête, conduite par la police judiciaire de Seine-Saint-Denis, se poursuit pour tenter d’identifier les clients de ce réseau. Il pourrait y avoir un lien avec les attentats du 13 novembre à Paris.