Illustration/SIPA
Un éleveur de 33 ans qui voulait dénoncer la pression fiscale est venu payer ses impôts avec sa vache, son lama et ses chèvres à l’hôtel des impôts de Marmande en Lot-et-Garonne. Mais il n’a pas été reçu.
Mickaël Artamonoff s’en est pris par ses moyens pour dénoncer la pression fiscale exercée sur les agriculteurs. Accompagné de sa vache, Lili, de son lama, Tao, ainsi que ses deux chèvres Réglisse et Nougat, le contribuable s’est dirigé jeudi 10 décembre à l’hôtel des impôts de Marmande en Lot-et-Garonne, avec sa feuille d’imposition.
Entre 3 000 et 3 500 euros
Le jeune homme de 33 ans a créé son élevage de volailles et sa ferme pédagogique il y a deux ans. Mickaël Artamonoff doit payer des impôts pour toute l’année 2013, alors que son activité n’a débuté que le 3 septembre la même année. Il s’agissait en effet d’une erreur confirmée par la MSA, la sécurité sociale agricole. "Je me retrouve à payer mes impôts sur le revenu, ma taxe d’habitation et ma taxe foncière en même temps, cela représente entre 3 000 et 3 500 euros", a-t-il raconté sur Francetv Info. "C’est trop, et je n’arrive pas à me faire entendre pour trouver de l’aide", a-t-il ajouté. En conséquence, il est obligé fermer avant le 31 décembre, "à moins de gagner au loto, ou qu’un banquier ne lise votre article et me contacte", s’est-il offusqué.
Une entrée en fanfare repoussée par le directeur
Cette venue assez particulière n’a pas été appréciée à l’unanimité par les fonctionnaires de l’hôtel des impôts de Marmande. Après avoir pris son ticket, Mickaël Artamonoff est monté à l’étage avec ses animaux. Mais cette entrée en fanfare n’a pas été appréciée par le directeur qui a refusé de lui recevoir et a immédiatement appelé les gendarmes. Avant de quitter les lieux, le jeune agriculteur a bien accepté d’essuyer les traces du passage de ses animaux. Mais à défaut de serpillière, car le directeur a refusé de lui prêter, il est retourné chez lui en chercher une, mais à son retour, la porte était fermée. "Tout était fermé, ce qui n’était pas prévu, mais j’ai tout de même croisé une nouvelle fois ce monsieur. Il m’a dit qu’il m’enverrait la facture du nettoyage", a-t-il indiqué.
Même s’il est fauché à quinze jours de Noël, Mickaël Artamonoff reste très optimiste et ne compte pas baisser les bras. "Je suis en bonne santé, je vais continuer les boulots en intérim que je faisais pour maintenir à flot ma ferme", a-t-il confié.
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