Identifié comme étant le troisième kamikaze du Bataclan Foued Mohamed-Aggad voulait faire partie de la police mais il a essuyé un échec au concours il y a quelques années, révèle Le Parisien ce jeudi.
D’anciens voisins de Foued Mohamed-Aggad ont dévoilé cette étonnante information sur le djihadiste. Le troisième kamikaze du Bataclan voulait en effet intégrer la police, mais il a échoué au concours il y a quelques années, rapporte le Parisien dans ses colonnes de ce jeudi.
"Un jeune homme posé, poli et sans histoires"
Foued Mohamed-Aggad habitait dans un quartier HLM de Wissembourg, à une soixantaine de kilomètres au nord de Strasbourg. À l’époque, le jeune homme n’incarnait en aucun cas le profil d’un terroriste. Selon les descriptions de ses anciens voisins, c’était "un jeune homme posé, poli et sans histoires", avec de "l’humour" et "ouvert" aux autres. D’autres témoins l’ont vu comme un individu "renfermé", "pieux" et "influençable". Il a finalement décidé de partir pour la Syrie et lui et son frère aîné Karim, actuellement en prison, sont arrivés dans la zone de combat syrienne à la fin de l’année 2013, en compagnie de huit autres amis.
Une passion démesurée pour l’armée
Le plus étonnant est que l’Alsacien aurait même essayé de devenir policier il y a quelques années, en passant son concours d’entrée. "Il l’a manqué, comme il a échoué à intégrer l’armée", a confié son ancien voisin de palier. "Sur le coup, ça l’avait vraiment déçu, et maintenant, avec ce qu’il s’est passé, je me dis que ça a dû jouer", a-t-il ajouté. Une autre voisine a levé le rideau sur sa passion pour l’armée, une chose qu’il a vraiment souhaité faire. "Après, je n’ai pas su pourquoi cela n’avait pas fonctionné, et il était parti du côté de Strasbourg. Nous nous étions perdus de vue, puis j’ai appris son départ en Syrie...", a indiqué la même source.
Il a fallu aux enquêteurs près de quatre semaines pour identifier Foued Mohamed-Aggad, qui, avec les deux autres assaillants du Bataclan, Omar Ismaïl Mostefaï et Samy Amimour, a tué 90 personnes. Le djihadiste français, dont le corps a été démembré, a été identifié grâce à des comparaisons ADN avec ses proches.