Illustration/SIPA
La cour d’assises d’appel de Blois vient de confirmer la peine de Jacqueline Sauvage à dix ans de prison. Après trois jours d’audience, la femme a été reconnue coupable d’avoir tué son mari en 2012, après 47 ans d’enfer conjugaux.
Les violences de son mari ont eu raison de Jacqueline Sauvage
La Justice est restée intransigeante concernant le sort de Jacqueline Sauvage. La femme de 66 ans a été condamnée en appel à dix ans de réclusion criminelle pour le meurtre de son mari, Norbert Marot, en 2012. Ce procès très attendu s’est finalement clôt, au terme de trois jours d’audiences intenses.
Jacqueline, qui a finalement commis l’irréparable par trois coups de fusil dans le dos de son compagnon, avait connu plusieurs années de violences conjugales. Son mari alcoolique n’arrêtait pas de la battre et de l’agresser sexuellement, tout comme ses filles. Pour ceux qui ont soutenu cette femme brisée, Jacqueline est le visage des femmes qui lâchent prise après des années de torture.
Le déroulement du procès
Les avocats qui plaident en faveur de Jacqueline comptaient reposer sur la légitime défense pour adoucir la peine qui avait été prononcée en première instance, le mois d’octobre 2014. Cependant, la cour d’assises de Loir-et-Cher a soutenu que la légitime défense n’était pas recevable, dans le cas de la sexagénaire. "Aux violences de son mari, elle aurait dû répondre par un acte proportionné, immédiat et nécessaire. Face à un coup de poing qui se solde par trois jours d’ITT, elle tire trois balles", a dénoncé l’avocat général. De son côté pourtant, la défense représentée par Me Nathalie Tomasini avait demandé aux jurés de prendre en compte des conséquences irréversibles des violences faites à l’encontre des femmes. "Fracassée pendant 47 ans, psychologiquement et physiquement, elle présentait les syndromes post-traumatiques des femmes battues", a plaidé Me Tomasini.
Le système des remises de peine
La réclusion criminelle de Jacqueline se maintiendra donc à dix années. Cependant, dans son réquisitoire, l’avocat général avait mentionné le système des remises de peine. Ainsi, l’accusée pourrait être en théorie libérée à partir du 28 janvier 2017. " J ’ai retenu la date du 28 janvier 2017, j’espère que ce jour-là, on me rendra ma mère", a d’ailleurs lancé Fabienne, l’une des filles de Jacqueline Sauvage.
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