Un homme de 54 ans a été condamné à deux ans de prison ferme pour avoir prostitué la mère de son enfant. C’est lui qui fixait les tarifs et attendait dans la voiture avec le petit.
L’enfant du couple est âgé de cinq ans, rapporte le site metronews.fr. L’homme, mis en examen pour proxénétisme aggravé, a écopé de deux ans de prison ferme pour avoir contraint à la prostitution sa compagne 2 742 fois en cinq ans. La victime a raconté devant le tribunal de Maux les violences qu’elle a subies.
"Je n’étais pas sa femme, j’étais son objet, sa pute, sa poupée barbie", a lancé la femme devant le tribunal. Elle a également révélé avoir été consentante au début. Âgée de 46 ans, la femme, qui est barmaid dans un club libertin a raconté comment elle en était venue à se prostituer dans leur logement de Dammartin-en-Goële, en Seine-et-Marne.
Cette mère de famille a affirmé que son concubin, qui partageait avec elle des mœurs libertines, exerçait une forte emprise sur elle. "Il me boudait quand je demandais à arrêter, car j’avais mal", raconte-t-elle. Elle est mère de trois enfants.
Ainsi, tous les après-midi, du lundi au vendredi, jusque pendant sa grossesse, elle s’est prostituée pour résoudre les problèmes financiers du couple. Les sommes encaissées pouvaient atteindre 7 000 euros par mois, d’après les enquêteurs qui les estiment à 165 000 euros au total.
Leur fils avait raconté à l’école que "papa n’était pas gentil avec maman et prenait des rendez-vous pour elle". C’est ce qui a mis la puce à l’oreille des gendarmes qui ont ouvert une enquête. Des agendas avaient été découverts au cours des investigations. Ces relevés avaient permis de savoir que 2 742 rendez-vous avaient été pris par le prévenu en cinq ans.
L’homme, au chômage depuis la faillite de son entreprise de carrosserie en 2009, est mis en examen pour proxénétisme aggravé et placé en détention provisoire au mois d’octobre. Il a reconnu avoir posté les annonces sur internet sous le pseudonyme de "Virginie", répondu aux messages et géré les rendez-vous. "Je voulais arrêter, c’est pas une vie. Mais je me suis retrouvé pris dans un engrenage", s’est-il défendu.