L’assaut à Saint-Denis a été particulièrement violent causant la dégradation de l’immeuble. Plusieurs habitants ont dû quitter leur logement suite aux dégâts. A ce jour, 70 personnes sinistrées attendent toujours d’être relogées.
Des cloisons défoncées, un plafond écroulé et d’innombrables impacts de balles sont constatés à l’intérieur des appartements de l’immeuble de Saint-Denis, où se retranchaient des terroristes, et contre lequel le Raid et la BRI ont lancé un assaut le mercredi 18 novembre. L’immeuble entier a été endommagé. Les habitants ont dû quitter leurs appartements, devenus inhabitables. Comme l’annonce France TV Info, près de 70 personnes sinistrées ont été placées au gymnase Maurice-Baquet en attendant une solution de relogement.
Ces familles s’apprêtent à passer une cinquième nuit au gymnase. Mais ce lundi la préfecture a prévu une réunion en vue de trouver les solutions adéquates. Le préfet a par ailleurs écrit une lettre d’engagement aux sinistrés : "les services de l’Etat font tout leur possible pour vous proposer, au-delà de l’hébergement d’urgence à court terme, des solutions de relogement dans les meilleurs délais". Le maire de Saint-Denis, Didier Paillard, se débat également pour leur trouver une solution. Il s’est tourné vers l’Etat, et a même envoyé une lettre au Premier ministre, Manuel Valls.
La ville de Saint-Denis avait également lancé "un appel urgent et de dignité" à Manuel Valls. Ce dernier avait aussitôt téléphoné au maire Didier Paillard, pour l’assurer du soutien de l’Etat. Insuffisant aux yeux des habitants de l’immeuble du 48, rue de la République. "Les gens sont déçus et fatigués", commente une de leurs proches. "La préfecture fait des promesses mais ne propose rien de concret en terme de relogement. Ils préfèrent donc rester au gymnase", poursuit-elle.
Dimanche, la chaîne britannique ITV News a publié les premières photos de l’intérieur de l’immeuble partiellement détruit. Des images qui témoignent de la violence de l’assaut.