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Les témoignages après les attentats de Paris se suivent mais ne se ressemble pas. Un infirmier raconte comment, sans le vouloir, il a tenté de ranimer un inconnu. Cet homme en question, c’est Brahim Abdeslam.
Le témoignage de David est incroyable et interpellant. Cet infirmier a tenté de réanimer un homme pendant les attentats de Paris. Il s’est ensuite rendu compte que l’individu qu’il essayait de sauver était Brahim Abdeslam, l’un des kamikazes des attentats de Paris. Sur France 2, il raconte comment il a peu à peu compris qu’il s’agissait d’un attentat en voyant "les fils", puis "les boulons".
Quelques secondes pour comprendre l’atrocité des faits
Paris, vendredi 13 novembre, 21h40 : le café Le Comptoir Voltaire plonge dans le chaos. Une explosion retentie. Très vite, David, un infirmier, se dirige instinctivement vers les blessés pour les soigner. Il aperçoit alors un homme qui semble être inconscient. David l’allonge et prodigue, sans le savoir, les premiers soins au kamikaze. Afin de procéder à une réanimation cardio-pulmonaire (RCP), David déchire le tee-shirt du blessé. C’est à ce moment que l’infirmier comprend que l’explosion n’avait rien d’accidentel. "Il y avait quatre câbles : un blanc, un noir, un rouge et un orange. Quatre couleurs différentes", a-t-il expliqué. "J’ai immédiatement compris qu’il s’agissait d’un kamikaze".
Brahim Abdeslam, seule victime de l’explosion
L’homme que David tentait de réanimer était en réalité Brahim Abdeslam, l’un des djihadistes ayant participé à l’attaque qui a tué 130 personnes. Au Comptoir Voltaire, seul Brahim Abdeslam a péri. "Le premier câble que j’ai vu était rouge. Je pense que c’était le détonateur", a confié David. "Par terre, il y a du sang et je vois les premiers boulons. Là, j’ai tout de suite compris. J’ai dit : ’Mais c’est une explosion, c’est un kamikaze’", précise-t-il. Les policiers lui ont appris que la bombe "n’avait pas explosé tout à fait comme il fallait, sinon il aurait fait beaucoup plus de dégâts", explique-t-il.