Le stade de France où s’était déroulé le match France-Allemagne était également la cible de l’attentat survenu à Paris ce vendredi 13 novembre.
Les mots ne suffisent pas pour décrire l’atrocité qui a secoué Paris ce vendredi 13 novembre. Des témoins présents au Stade de France se lancent aux confidences.
Une terrible situation
Benjamin Maugy, un chef d’entreprise de 35 ans, était présent au Stade de France hier soir au moment des attentats à Paris. "Je suis actuellement sur le périphérique de Paris, je sors du Stade de France et je peux vous dire que j’ai envie de pleurer mais je me retiens parce que je suis dans la voiture, avec des amis", a-t-il raconté quelques minutes après avoir quitté les tribunes du stade. Le jeune homme croyait d’abord à des tirages de pétards, mais c’est en recevant des messages lui demandant s’il allait bien qu’il avait compris que c’était un attentat. Cet amateur du ballon, trop ému par la situation, a confié à paris-normandie.fr que c’était "terrible, terrible ce qui arrive".
Une situation de danger immédiat
Parmi les témoins au Stade de France figure Marc-Étienne Ouimette, un Québecquois informé de l’attentat grâce aux SMS envoyés par ses proches. "C’est bizarre parce que c’est relativement normal dans un stade de soccer européen d’entendre des pétards ou des bombes à fumées, alors on se demandait sur le coup si c’était ça", a-t-il raconté sur les propos relayés par radio-canada.ca. Il s’était ensuite rendu compte avec les autres spectateurs qu’ils se trouvaient dans une situation de danger immédiat. Il a réalisé que quelque chose allait mal vers la mi-temps quand il a voulu aller aux toilettes et que tout était bloqué. Marc-Étienne a réussi à sortir du Stade de France à la fin du match grâce à une courte ouverture.
Il se passait des choses très graves
Également fan de foot, Houcine 18 ans, étudiant, était au match France-Allemagne vendredi soir. Environ 20 minutes après le début du match, ils ont entendu une première détonation. "Les gens ont cru que c’était un gros pétard lancé par un spectateur", a-t-il raconté à Libération. Deux à cinq minutes plus tard, de très fortes explosions ont retenti. A la mi-temps, la situation s’est vue s’empirer avec une incroyable agitation parmi les membres du service de sécurité du stade. "Ils disaient aux gens de ne pas se diriger vers les sorties. Il fallait rester dans les gradins. On les voyait courir partout. On a compris que ça devenait inquiétant quand on a vu un hélicoptère survoler l’enceinte", a poursuivi le jeune homme. Houcine était assis à un endroit situé pas très loin de la tribune d’honneur, où était le chef de l’état. "On a compris qu’il se passait des choses très graves quand on a vu François Hollande entouré de ses gardes du corps quitter le Stade de France. Tout le monde a commencé à recevoir des SMS et des appels sur son portable", a-t-il indiqué. Pour sa part, il a reçu un SMS de sa sœur lui informant qu’il y avait eu deux explosions autour du stade et des fusillades avec beaucoup de morts à Paris. Mais le match continuait comme si de rien n’était avant que les gens ont commencé à évacuer en nombre à un quart d’heure de la fin du match. "Quand je suis sorti, on m’a dit qu’une bombe avait explosé près du Quick. Après je suis rentré chez moi, à Saint-Denis", a-t-il conclu.