Le président de la République, François Hollande, a décrété l’état d’urgence sur le territoire. Le contrôle aux frontières sera renforcé.
Suite aux attaques terroristes de cette nuit à Paris - qui ont fait au moins 120 morts - l’état d’urgence a été décrété par François Hollande sur l’ensemble du territoire.
"L’état d’urgence sera décrété, ce qui veut dire que certains lieux seront fermés, la circulation pourra être interdite et il y aura également des perquisitions qui pourront être décidées dans toute l’Ile-de-France", précise-t-il.
L’État d’urgence signifie que les autorités peuvent interdire la circulation dans certains zones. Il permet également d’organiser la fermeture de salles de spectacle ou de lieux de réunion, ainsi que d’annuler des rassemblements. Ce plan peut durer jusqu’à 12 jours.
L’État peut aussi décider de réaliser des perquisitions, prendre des mesures de contrôle des médias.
"Nous avons, sur ma décision, mobilisé toutes les forces possibles pour qu’il puisse y avoir la neutralisation des terroristes et la mise en sécurité de tous les quartiers qui peuvent être concernés", a annoncé François Holande. "J’ai également demandé qu’il y ait des renforts militaires, ils sont en ce moment sur l’agglomération parisienne pour être sûrs qu’aucune attaque ne puisse de nouveau avoir lieu".
La dernière fois que l’État d’urgence a été décrétée, c’était en 2005 lorsque plusieurs banlieues ont été la scène d’émeute. À noter que le plan de contingence ne concernait à l’époque qu’un partie du territoire.
C’état lors de la guerre d’Algérie qu’un État d’urgence sur toute la France avait été instauré.
Le contrôle aux frontières sera aussi renforcé : "Nous devons nous assurer que personne ne pourra rentrer pour commettre quelque acte que ce soit. Et en même temps que ceux qui auraient pu commettre les crimes qui sont hélas constatés puissent également être appréhendés, s’ils devaient sortir du territoire", déclare François Hollande.